Des femmes émancipées à Vila Vila

Aynisuyu, une organisation partenaire de Solidagro en Bolivie, travaille au développement local et à la diffusion des modèles agro-écologiques dans le cadre du droit à une alimentation saine et à l’eau. Elle travaille avec des act.rice.eur.s public.que.s et privé.e.s, avec une attention particulière pour les paysan.ne.s pauvres et les groupes vulnérables, comme les femmes, les enfants et les jeunes.

Depuis 2017, à Vila Vila, une commune rurale dans la région du Cono Sur, département du Cochabamba, Aynisuyu a lancé un processus de sensibilisation et de renforcement des capacités des autorités et des organisations de base autour de l’application de la Loi sur les Compléments alimentaires dans les écoles, un règlement entré en vigueur en 2018. L’organisation de paysannes Bartolina Sisa, de Vila Vila, est le grand fournisseur de produits alimentaires locaux pour le petit-déjeuner scolaire. Santusa Romero Crespo est la secrétaire de cette organisation au niveau subcentral.

« L’organisation des femmes était très faible faute de moyens pour participer aux réunions de Bartolina Sisa à des niveaux supérieurs. Nous avons beaucoup réfléchi à la façon de générer nos propres ressources. Avec l’aide d’Aynisuyu, nous cultivons depuis trois ans des graines et des légumineuses produites localement et transformées en boissons nutritives pour les enfants dans les écoles. Après trois ans, nous sommes devenues davantage une entité, en tant qu’organisation de femmes, et une direction spécifique a été instituée spécialement pour le fonctionnement de cette organisation de product.rice.eur.s. Grâce aux revenus, la direction de l’organisation coupole peut mieux se mobiliser. L’initiative a attiré l’attention de davantage de paysannes, intéressées de livrer leurs produits à cette organisation ou de travailler pour un salaire journalier. Le nombre de membres est passé au cours de l’année écoulée de 71 à 99 femmes, issues de six villages différents ». L’organisation de femmes et l’organisation de product.rice.eur.s se renforcent donc mutuellement. Le développement économique des femmes est une étape importante dans le processus de leur émancipation. Les paysannes achètent les produits localement, ce qui fournit un nouveau marché pour les familles paysannes. Et en même temps, cette initiative améliore l’alimentation des enfants.

Le cirque social, vers un changement personnel et social

« Se Essa Rua Fosse Minha » (SER) signifie littéralement « Si c’était ma rue » en portugais. Cette organisation partenaire locale de KIYO donne des opportunités aux jeunes de Rio De Janeiro à travers leur cirque social, une manière originale de responsabiliser les jeunes.

Cirque social?

SER se concentre sur les enfants et les jeunes des bidonvilles qui sont exclus de l’enseignement ordinaire et qui n’ont guère de possibilités de loisirs. Le cirque social permet de travailler avec ces enfants et jeunes sur les droits et l’empowerment des enfants de manière ludique, inclusive et accessible. SER rend les thèmes sociaux difficiles (comme la discrimination, l’identité, l’environnement) discutables parmi les jeunes. De cette manière, ils apprennent les uns des autres et sont plus forts dans la société: les enfants et les jeunes deviennent des leaders qui travaillent également sur les droits des enfants et l’empowerment en dehors du cirque: « ser multiplicador »: l’effet multiplicateur. SER s’attaque aux inégalités et tente de briser le cercle vicieux de la pauvreté.

 

Paulo Freire et Augusto Boal

A la base de la méthodologie du cirque social au Brésil se trouvent deux grands « penseurs et faiseurs », Paulo Freire et Augusto Boal. Ils ont considéré que l’approche des processus de changement social au Brésil était réalisable grâce à une approche pédagogique qui aide les individus à devenir des acteurs centraux de la prise de conscience personnelle et collective de leurs droits. Cette prise de conscience et cet empowerment à grande échelle amélioreraient donc la société, réduiraient les inégalités sociales, assureraient l’inclusion et la participation de tous, en tant que gardienne de la démocratie et garantie de tous les droits de l’homme.

 

Concrètement ?

Les ateliers eux-mêmes comprennent des exercices pratiques où chaque enfant ou jeune peut suivre son propre rythme. Ils passent par un cycle d’exploration des différents numéros de cirque, des exercices au sol aux acrobaties en hauteur plus avancées, en fonction de leurs propres préférences et motivation. La différence avec le cirque ordinaire est que les différentes techniques sont utilisées pour poursuivre le changement personnel et social dont rêve le participant:

  1. LES EXERCICES AU SOL renforcent la confiance et le courage. C’est la base à partir de laquelle il faut commencer la planification et le changement. Les jeunes sont encouragés à oser décoller, puis à atterrir fermement les pieds sur terre à nouveau.
  2. JONGLER, c’est se concentrer et se concentrer sur ce qui est vraiment important dans la vie, pour oser et pouvoir maintenir ensemble un engagement solidaire.
  3. Le MONOCYCLE stimule la coordination et les mouvements fluides dans l’espace, grâce auxquels les jeunes peuvent promouvoir des droits pour eux-mêmes et pour les autres. Cela signifie également apprendre à vivre une vie équilibrée.
  4. Le TRAMPOLINE travaille sur la décision. Il permet aux jeunes de voler, d’oser prendre des décisions, d’analyser les risques. Ils apprennent qu’aucune illusion ou drogue n’est nécessaire pour décoller et se sentir libre.
  5. Les ACROBATIES et le TRAVAIL AERIEN renforce la confiance à un niveau supérieur, afin que les jeunes aient des « ailes » pour élaborer leur projet de vie et participer à un projet de changement social. Sur le plan moteur, il nécessite un fort développement du tronc et des muscles abdominaux car ils doivent soutenir tout le corps. Le monde adopte une perspective différente de la vie d’en haut. Vouloir s’attaquer au monde est ici primordial: oser prendre des risques, repousser les limites et travailler ensemble.

Pourquoi les soins de santé publics sont meilleurs

A l’heure où le secteur privé tend à s’imposer au sein des systèmes de santé, Viva Salud considère qu’il est essentiel de défendre et promouvoir les soins de santé publics. 

Pourquoi donc? Dans le dossier « Pourquoi les soins de santé publics sont meilleurs » vous découvrirez :

  • pourquoi la privatisation déclenche une inégalité accrue dans l’accès aux soins
  • pourquoi la privatisation est souvent plus onéreuse sur le long terme
  • pourquoi la privatisation n’est pas plus efficiente
  • pourquoi la privatisation n’améliore pas la qualité
  • pourquoi la privatisation induit un recul du contrôle public
  • pourquoi la privatisation réduit la disponibilité des professionnels de santé et détériore leurs conditions de travail
  • quel système de soins de santé nous souhaitons
  • des exemples de campagnes fructueuses de la société civile

> Téléchargez le dossier 

 

Mieux vaut prévenir que guérir

La santé est un droit pour tous. Seul un système de santé public permet de fournir des soins à tous, sans aucune distinction. Un prestataire privé cherchera toujours à maximiser son profit en donnant la priorité aux patients qui ont le plus de moyens financiers.

La santé n’est pas seulement l’absence de maladie. Être en bonne santé, c’est un état de bien-être complet. Pour l’atteindre, la prévention et la promotion de la santé sont cruciales. Cependant, celles-ci n’intéressent pas le secteur privé, car éviter des maladies n’est pas aussi lucratif que de les soigner.

Les soins de santé publics quant à eux, fondés sur un principe de solidarité et financés par la collectivité, sont en mesure d’offrir des soins de santé gratuits. En mettant l’accent sur la prévention, ils répondent aux besoins de la communauté et permettent d’avoir une meilleure qualité de soins, accessibles à tous.

Rendre les soins accessibles peut réellement avoir un effet significatif : au Burundi par exemple, depuis l’instauration de soins de santé gratuits pour les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans, la mortalité infantile a baissé de 43%.

 

Les soins de santé publics : moins coûteux et plus efficients

Qui plus est, les soins de santé publics sont moins coûteux et plus efficients. En répondant aux besoins réels et non à des intérêts commerciaux, un système public permet d’obtenir une meilleure santé pour tous, et ce à moindre coût. Bien qu’à Cuba les dépenses de santé soient presque quatre fois inférieures à celles des États-Unis, l’espérance de vie dans les deux pays y est similaire.

La santé doit rester un bien commun garanti à tous. Viva Salud appuie des mouvements sociaux qui luttent pour une santé pour tous. Ils sont nécessaires pour faire des soins de santé publics une réalité.

 

Le vaccin contre la COVID-19 doit être un bien public mondial

Le développement et l’accès au vaccin contre la corona est un exemple concret qui illustre l’importance d’un système de santé public solide dans le monde entier. Afin d’arrêter complètement la propagation du coronavirus, il est crucial qu’un vaccin contre la COVID-19 devienne un bien public mondial. Le contrôle de l’accès, du prix, de la sécurité et de l’efficacité doit être entre les mains du public afin que le droit à la santé pour tous puisse être garanti. Car, comme l’a déclaré le secrétaire général des Nations unies, António Guterres : « Aucun pays n’est en sécurité et en bonne santé tant que tous les pays ne le sont pas ».    

C’est pourquoi l’Afrique du Sud et l’Inde ont pris l’initiative, au sein de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), de suspendre temporairement l’accord ADPIC afin que les vaccins COVID-19 et les autres installations médicales nécessaires puissent être mis à la disposition de l’ensemble de la population mondiale plus rapidement et à une bien plus grande échelle. L’accord ADPIC prévoit une protection mondiale des droits de propriété intellectuelle, tels que les brevets, et un mécanisme pour sanctionner les violations. La suspension de l’accord permet à des entreprises autres que les développeurs de produire le vaccin.

Avec Viva Salud, WSM, FOS, Médecins du Monde, Oxfam-in-Belgium, SolSoc et CNCD-11.11.11, 11.11.11 demande que la Belgique et l’UE soutiennent l’initiative et travaillent en même temps à une meilleure coordination internationale de la recherche, du développement et de la distribution du vaccin. Lisez l’appel.

 

Lisez également l’appel conjoint de Viva Salud et de 13 autres ONG et mouvements sociaux en faveur d’une coopération et d’une solidarité internationales décisives sur l’accès aux vaccins essentiels

Act for (y)our rights, un concept de week-end de formation en Belgique

C’est en nous mobilisant, tous et toutes, que nous parviendrons à un réel changement de système qui met l’humain et la planète au centre des préoccupations et pas le profit.  

Act for (y)our rights, voilà un titre de week-end de formation interpellant. Partout dans le monde, les droits humains sont encore toujours violés. En effet, bien que les droits essentiels soient reconnus dans de nombreuses Constitutions de par le monde, beaucoup de personnes n’en jouissent malheureusement pas. Pourquoi ? Le droit à la santé, à l’alimentation ou encore les droits de l’enfant sont, entre autres, définis par les circonstances dans lesquelles nous naissons, grandissons, vivons, travaillons et vieillissons. Lorsque nous voulons nous attaquer à ces droits, nous devons avant tout nous attaquer aux différentes causes structurelles qui sont à l’origine de ces violations des droits humains: mauvaises conditions de travail, des politiques socio-économiques injustes, des politiques agricoles non durables, accès inégal à une éducation de qualité …

C’est là que nous avons besoin de changemakers fort.e.s et bien outillé.e.s. La mobilisation de la société civile et des mouvements sociaux est plus que nécessaire si nous voulons faire valoir nos droits ainsi que ceux des autres.

C’est dans cet esprit que KIYO, Solidagro et Viva Salud ont organisé ce week-end de formation afin de renforcer tant au niveau de leurs connaissances que de leurs compétences les individus et membres d’organisations sociales qui ont envie de se mobiliser pour changer les choses.

Des témoignages d’actions de mobilisation en Palestine et en Belgique et la présentation d’outils pour des actions de mobilisation et des campagnes ont permis aux participant.e.s d’acquérir de solides connaissances de base sur les mécanismes de l’injustice sociale et sur la manière de revendiquer les droits humains dans un contexte où l’espace démocratique pour les mouvements sociales et les actions sociales se réduit systématiquement.

C’est en nous mobilisant, tous et toutes, que nous parviendrons à un réel changement de système qui met l’humain et la planète au centre des préoccupations et pas le profit. 

 

Témoignage de Staf Vanduffel, participant du week-end “Act for (y)our rights” 2019 :

« Avant de participer à cette formation, je ne connaissais pas Solidagro, Viva Salud et KIYO et je n’avais jamais entendu parler des « changemakers » ou du concept d’empowerment. Pour moi, le week-end a été une véritable « bombe d’information ». (…) Au cours des nombreux ateliers de Labo vzw, Tractie et d’autres, une grande attention a été accordée à l’apport personnel d’idées et d’opinions. Pendant les conférences, j’ai appris de nombreux faits nouveaux et intéressants et j’ai pris davantage conscience de ce que signifie être un activiste pour les droits humains. J’ai mieux compris la manière dont l’aide peut être apportée et la façon dont les personnes sur le terrain ont une grande influence sur la défense de leurs droits. C’est une bonne chose qu’il y ait des personnes qui s’engagent pour les droits humains et qui font non seulement leur travail, mais aussi leur passion. Pour moi, ce week-end a été une expérience très instructive et agréable ! »

Voedsel Anders (« L’alimentation autrement ») et l’approche basée sur les droits

Voedsel Anders est un mouvement en expansion en faveur de l’agroécologie. Cette organisation comprend 25 organisations membres, chacune apportant sa propre expertise. Solidagro soutient ce réseau principalement en co-organisant des activités pour pouvoir élargir ainsi le mouvement agro-écologique.

Un mouvement en expansion en faveur de l’agroécologie

Notre approvisionnement alimentaire doit faire face à différents problèmes. Notre façon intensive d’organiser notre agriculture a souvent un impact négatif. Voedsel Anders est convaincu qu’un système agricole et alimentaire durable est possible et constitue une alternative positive au modèle agricole destructif actuel.

 

Voedsel Anders soutient et défend la transition vers une agriculture et une alimentation durables d’une façon positive et connectée.

 

Voedsel Anders veut diminuer fortement et de façon responsable l’impact de notre production alimentaire sur l’environnement. Le réseau propose des alternatives scientifiquement fondées et éprouvées par la pratique. Il aborde les problèmes d’un point de vue constructif et critique et propose des solutions réalisables.

 

Agroécologie

Afin de pouvoir garantir un changement radical au sein de notre système agricole et alimentaire, Voedsel Anders aborde simultanément toutes les dimensions de l’agroécologie : écologique, socio-culturelle, économique et politique.

L’agroécologie est donc considérée comme un tout holistique, indivisible. De cette manière, elle contribue à résoudre les causes profondes des défis auxquels notre société est confrontée aujourd’hui.

 

Les principes de l’agroécologie sont de plus en plus reconnus à travers le monde et mis en pratique par des agriculteurs en collaboration avec des citoyens et des scientifiques.

 

Les principes de base de l’approche basée sur les droits

Voedsel Anders travaille fondamentalement selon les principes de l’approche basée sur les droits :

 

  • Les droits et non les besoins

Voedsel Anders remet en question le contexte actuel de la politique internationale de commerce et d’agriculture. Il vise une transition à l’intérieur du système alimentaire et agricole et implique les détenteurs de droits comme les paysan.ne.s et les citoyen.ne.s dans leur prise de position. Ce faisant, Voedsel Anders milite pour les droits des paysan.ne.s et de la population.

 

  • Le rôle des autorités 

Voedsel Anders voit les autorités comme titulaires d’obligations quant à la mise en pratique de l’agroécologie. Les autorités doivent veiller par leur politique à assurer aux paysan.ne.s, aux transformat.rice.eur.s, et aux consommat.rice.eur.s  les incitations et les outils financiers nécessaires (comme un meilleur accès à la terre), afin qu’ils puissent produire et consommer une alimentation durable. Cela vaut autant pour les décideu.se.r.s européen.ne.s que pour ceux et celles des pays membres.

 

  • Les détenteurs de droits comme actrices et acteurs du changement

Tout un chacun peut adhérer à Voedsel Anders : citoyen.ne.s, entreprises (transformat.rice.eur.s) comme organisations. Tout détenteurs de droits est ainsi vu comme un actrice ou acteur important du changement. De cette façon, les gens peuvent se renforcer pour réaliser leurs droits et s’organiser au sein d’un réseau plus large.

 

  • Une bonne analyse avant tout

Voedsel Anders accorde une grande importance à une analyse en profondeur des problèmes structurels au sein de notre système agricole et alimentaire. Un groupe de travail avec des participant.e.s de différentes organisations membres accorde toute son attention aux violations des droits des paysan.ne.s et des citoyen.ne.s et analyse ce qui est nécessaire pour y apporter du changement.

 

Les stratégies de l’approche par les droits au sein de Voedsel Anders

Voedsel Anders utilise différentes stratégies pour réaliser des changements auprès des détenteurs de droits et des titulaires d’obligations. Il se concentre principalement sur le travail politique et la prise de conscience et le renforcement des capacités des product.rice.eur.s et des consommat.rice.eur.s afin de renforcer ainsi le soutien à l’agroécologie.

 

Influencer la politique

Différents problèmes et défis au sein du système agricole et alimentaire sont la conséquence de choix politiques. Un aspect important de la politique est la création de mécanismes financiers justes pour soutenir les paysans qui travaillent selon les principes agro-écologiques. Un autre aspect essentiel est l’investissement dans des moyens pour la recherche dans l’agroécologie. Voedsel Anders exerce une influence sur la politique tant à travers un dialogue direct qu’en mettant sur pied des initiatives citoyennes en collaboration avec les paysan.ne.s.

 

Renforcement des capacités

Voedsel Anders renforce les 25 organisations membres qui font partie de ce mouvement. Les citoyen.ne.s, entreprises et autres organisations qui adhèrent à Voedsel Anders sont renforcés par l’organisation de moments en réseau, au cours desquels les organisations participantes apprennent les unes des autres, par la facilitation d’échanges entre les organisations membres sur différents sujets, par la mise en place de débats et d’ateliers pour un large public et l’échange d’articles de fond et de tribunes d’opinion.

 

Renforcement de la base

Voedsel Anders vise la création d’un mouvement autour de l’agroécologie afin d’en élargir et renforcer la base. Il le fait en organisant différents événements et en proposant son expertise.

Ce faisant, Voedsel Anders veut contribuer à élargir le mouvement de transition et à inspirer des citoyen.ne.s, entreprises et organisations sur le thème de l’agroécologie en tant que système alimentaire alternatif et durable.


Pour en savoir plus, lisez ici le Manifeste de Voedsel Anders (en néerlandais) signé par toutes les organisations partenaires.

Tous héros de la santé

A travers la campagne « Only Fighters Win » (Ceux qui luttent gagnent), Viva Salud met en lumière le rôle important des mouvements sociaux. Les héros et héroïnes du secteur des soins de santé ne sont pas seuls. Ils reçoivent le soutien des mouvements sociaux provenant d’autres secteurs. Ensemble, ce sont tous des héros et héroïnes de la santé.

> Téléchargez le dossier « Tous héros de la santé » 

 

La crise du coronavirus touche tout le monde. Mais elle n’a pas le même impact pour tous. Elle a mis à nu et approfondi les inégalités existantes au sein de la société.

 

Travailleurs de santé, ouvriers et groupes marginalisés ont plus de risques d’être contaminés par le virus et de le payer de leur vie. Il est devenu évident que nos systèmes de soins ne peuvent pas assurer le droit à la santé de façon égale pour tous.

 

Pour diminuer la pression sur les hôpitaux et le personnel soignant, et endiguer la pandémie, les gouvernements prennent des mesures contraignantes. Sans distanciation physique, hygiène des mains et port de masques buccaux, encore plus de vies seraient en danger et l’impact de la pandémie serait plus important encore.

 

Cependant, dans certains pays, ces mêmes mesures mettent sous pression les droits humains. En leurs noms, des gouvernements restreignent les libertés démocratiques pour une durée illimitée et font appel aux grands moyens pour faire respecter les mesures de quarantaine.

 

Les mouvements sociaux sont nécessaires alors que le droit à la santé de milliards d’individus est en danger.

 

Et il y a des gouvernements qui se servent de la crise du coronavirus contre les mouvements sociaux et les défenseurs des droits humains. Ils excluent les organisations sociales de la prise de décision, criminalisent les protestations, contrecarrent le travail humanitaire indispensable, et des militants sont victimes de violences policières.

 

Or, plus que jamais, les mouvements sociaux sont nécessaires alors que le droit à la santé de milliards d’individus est en danger. Les effets de la crise se feront sentir pendant de nombreuses années, mais de façon très inégale au sein de la société. Le rôle des mouvements sociaux est donc crucial pour veiller à ce que les conséquences soient socialement équitables.

 

Si nous voulons assurer le droit à la santé pour tous et vivre dans une société post-corona qui soit plus saine, plus écologique et plus juste, nous devons permettre aux mouvements sociaux d’avoir tout l’espace nécessaire pour assumer leur rôle. Ils doivent pouvoir informer et mobiliser les citoyens, protester et stimuler la solidarité, formuler des exigences politiques, contrôler et critiquer librement la politique gouvernementale.

 

De plus, une crise sanitaire globale ne peut être résolue que grâce à une collaboration internationale. C’est pourquoi, par cette campagne, nous demandons aux autorités belges qu’elles continuent à investir dans la solidarité internationale. Ainsi, les mouvements sociaux du monde entier pourront continuer leur lutte pour le droit à la santé de tous, pour des soins de santé publics forts et plus de justice sociale. Seuls ceux qui luttent peuvent espérer gagner. Tous sont des héros de la santé. Only fighters win !

Defend the Defenders : ensemble, soutenons les mouvements sociaux

Chaque année, le 10 décembre a lieu la journée des droits humains. C’est en effet à cette date que la Déclaration Universelle des Droits Humains a été adoptée en 1948. 72 ans ont passé, mais les défenseur.e.s des droits humains de partout dans le monde s’exposent toujours à de grands dangers. C’est pourquoi Solidagro et Viva Salud, avec une large coalition de syndicats et d’organisations non gouvernementales, organisent le 10 décembre l’action « Défend the Defenders » pour soutenir les mouvements sociaux et les défenseur.e.s des droits humains.

Bien que les mouvements sociaux et les défenseur.e.s des droits humains font face à la répression depuis longtemps dans certains pays, cette tendance s’est aggravée pendant la pandémie de coronavirus. La violence à l’encontre des représentant.e.s des syndicats, des organisations de défense des droits humains et de l’environnement est en augmentation dans de nombreux pays. Ces personnes sont victimes d’intimidation, de harcèlement, de fausses accusations, d’arrestations illégales, d’enlèvements et même de meurtres.

 

Les défenseur.e.s des droits humains sous pression

Bernardo Caal Xol, du Guatemala, a été arrêté il y a plus de deux ans dans sa région natale de Cobán. Des multinationales, entre autres espagnoles, sont en train de construire des barrages dans cette région, s’appropriant ainsi des terres et polluant l’environnement. En outre, les multinationales ont détourné l’eau de sorte que les villages sont confrontés à des pénuries d’eau. Bernardo a organisé les communautés indigènes locales et a, pour cette raison, été condamné à 7 ans et 4 mois de prison.

Dans le Honduras voisin, se battre pour protéger l’environnement vous met en danger de mort. Ce pays est l’un des plus dangereux pour les activistes de l’environnement. D’après Global Witness, plus de 120 militant.e.s ont été assassiné.e.s depuis 2010, tandis que d’autres sont en prison. Huit militant.e.s du village du Guapinol sont détenu.e.s depuis 2015 en raison de leur opposition à deux entreprises minières qui empoisonnent les sources d’eau pour des milliers de personnes.

La Colombie est le pays le plus dangereux au monde pour les syndicalistes et les militant.e.s des droits humains. En octobre, Jayder Quintana, militant syndical et défenseur des droits humains, âgé de 18 ans, a été assassiné. Il était membre du syndicat Fensuagro. Depuis la signature de l’accord de paix en 2016 entre le gouvernement colombien et les FARC, plus de 1000 militant.e.s ont été assassiné.e.s.

Aux Philippines, Zara Alvarez était une militante pour le droit à la santé et les droits humains. Le 17 août 2020, Zara a été assassinée brutalement en raison de son engagement dans sa communauté. Plusieurs ONG belges ont fait part de cette affaire à l’ambassadeur des Philippines. Sans la moindre réaction à ce jour.

Thierry Bodson, le président de la FGTB, et seize autres syndicalistes ont été condamnés le lundi 23 novembre 2020 pour « entrave méchante à la circulation » à des peines de prison avec sursis et des amendes allant de 600 à 4.800 euros par le tribunal correctionnel de Liège. Après la condamnation du président de la FGTB Anvers Bruno Verlaeckt il y a deux ans, cette nouvelle condamnation de syndicalistes est extrêmement préoccupante. Elle met en péril l’action sociale, le droit de grève et le droit de faire un piquet de grève. Stop à la criminalisation des mouvements sociaux.

 

Appel à la protection des défenseur.e.s des droits de l’homme et des mouvements sociaux

Par leur action, les organisateurs de Defend the Defenders font appel au gouvernement belge :

Que soient protégé.e.s les défenseur.e.s des droits humains et les mouvements sociaux, d’abord dans notre propre pays. En Belgique aussi, des syndicalistes sont victimes de licenciement ou de condamnation en raison de leur engagement, alors même que la COVID-19 a démontré l’importance d’une bonne protection des travailleur.se.s. En outre, des mouvements de protestation récents, avant et pendant la pandémie, ont fait l’objet de répressions dures. Les mouvements sociaux jouent un rôle crucial dans la protection des travailleur.se.s et la consolidation des droits humains.

Que soient protégé.e.s les défenseur.e.s des droits humains et les mouvements sociaux partout dans le monde. Nous rappelons que la situation est dramatique à cet égard aux Philippines, en Colombie, au Guatemala et au Honduras. Plusieurs organisations de la société civile belge collaborent dans ces pays avec des organisations partenaires qui font l’objet de fortes pressions. Nous vous demandons de faire part de cette situation très grave auprès des ambassadeur.rice.s des pays concernés.

Qu’une politique extérieure cohérente soit menée sur la question de la protection des droits humains. Nous trouvons inadmissible que la Belgique et l’Union Européenne concluent des accords commerciaux avec des pays comme la Colombie, qui assassine des activistes de façon systémique, ou que notre pays ait des liens commerciaux avec un pays comme l’Arabie Saoudite, qui finance le terrorisme ou normalise la coopération avec des entreprises israéliennes de défense. Et ce ne sont là que quelques exemples.

 

Plus d’infos : https://defendthedefenders2020.wordpress.com/

Action for Rights, les jeunes en action pour leurs droits

A4R promeut activement la citoyenneté mondiale auprès des élèves et les guide afin qu’ils puissent mettre en place des actions sociales et durables qui apportent des changements positifs à l’école et/ou dans la société. Cela se fait via un outil en ligne qui guide les jeunes dans la mise en place de ces actions.

Beaucoup de jeunes veulent s’engager pour une société meilleure, mais ils ne savent pas vraiment comment changer les choses, ils ne sont pas conscients de leurs droits ou pensent que personne ne croit en leur potentiel. En conséquence, beaucoup de talents sont perdus ainsi que les opportunités de faire les choses différemment. KIYO change cela en donnant aux jeunes les outils et les compétences pour agir sur les défis sociaux tels que les inégalités, le développement durable, la super-diversité, etc. KIYO met les jeunes en contact avec des jeunes ailleurs dans le monde. Un outil en ligne a été développé à cet effet (www.action4rights.be) qui permet un échange virtuel entre les jeunes, quelle que soit leur distance de séparation. Deux groupes de jeunes ou plus suivent un processus parallèle et échangent entre eux sur un défi, des solutions (possibles) et des actions sur la base de vidéos qu’ils enregistrent eux-mêmes et téléchargent dans l’outil. De cette manière, ils en apprennent davantage sur le contexte d’un autre pays, sur la manière dont les jeunes ailleurs dans le monde défendent leurs droits et ils peuvent fournir des commentaires et s’inspirer mutuellement pour agir. Ces différentes sessions sont données aux jeunes à partir d’une vision sur l’empowerment développée par KIYO. Les jeunes sont sensibilisés à leurs droits et découvrent leur potentiel et leurs talents. Les jeunes ont leur mot à dire au cours des activités et peuvent donner leur avis. Tout cela se passe également dans un environnement sûr où les jeunes se sentent à l’aise de donner leur avis. Enfin, ils développent également différentes compétences au cours de ce processus (communication, organisation, collaboration, …).

 

En 2019, un groupe d’étudiants à Anvers a lancé le processus Action4Rights simultanément avec un groupe de jeunes à Rio de Janeiro. Dans une première phase, ils ont identifié certains défis et ont ensuite échangé des vidéos sur leurs solutions/actions. Les jeunes d’Anvers et de Rio de Janeiro ont également échangé sur leurs impressions à travers des vidéos qu’ils avaient réalisées eux-mêmes. Il était intéressant de voir que 5 des 6 problèmes choisis par les jeunes étaient similaires à Anvers et à Rio de Janeiro (environnement, accès à la culture, discrimination, …). Cela rend l’universalité du cadre juridique claire pour les jeunes (par opposition aux besoins locaux), et aussi le fait qu’ils puissent y faire quelque chose. Les jeunes ont partagé les actions suivantes: enregistrer une vidéo sur la violence à l’école; concevoir un panneau à l’école sur la non-discrimination; organiser un petit-déjeuner pour lutter contre la solitude à l’école, emmener les jeunes découvrir la culture et offrir des loisirs, nettoyer les plages de Rio et réutiliser les déchets; à travers des performances artistiques, discuter du problème du sexisme au sein des familles, organiser des séances de débat sur le racisme, lancer une campagne en ligne sur la violence envers les jeunes. La crise du corona a mis un terme à la mise en œuvre effective des actions, mais ce processus se poursuivra à l’avenir, également avec d’autres groupes de jeunes. De cette manière, KIYO veut encourager autant de jeunes que possible à endosser une citoyenneté mondiale active.

 

Les jeunes de Courtrai s’en mêlent

« Jong Kortrijk Spreekt » est un processus de participation lancé par KIYO, en collaboration avec Plan International Belgique et la Coalition pour les droits de l’enfant de Flandre et la ville de Courtrai. L’initiative du processus participatif a commencé lorsque l’école Athena Campus Drie Hofsteden a rejoint le projet « School for Rights » en 2017 et s’est efforcée d’inclure de plus en plus les droits de l’enfant dans sa politique scolaire.

Au cours de l’année scolaire 2018-2019, le campus Athena Drie Hofsteden a souhaité se concentrer sur la participation des étudiants, non seulement dans la politique de l’école mais aussi dans la politique de la ville de Courtrai. Une classe de 20 étudiants (16-19 ans) a été initiée à la politique de Courtrai. Au cours de trois sessions préparatoires, les étudiants ont comparé la politique de l’enfance et de la jeunesse de Courtrai avec leur propre expérience de la ville et ont identifié cinq thèmes prioritaires autour desquels ils souhaitaient formuler des points d’action: diversité, mobilité, ville verte, espace public et événementiel.

La ville de Courtrai a également lancé un certain nombre de projets préparatoires sur la participation des jeunes. Ils ont organisé diverses enquêtes en fonction du nouvel accord administratif et du plan d’action pour une ville amie des enfants et des jeunes. Pour conclure les différentes initiatives de participation à Courtrai, le cabinet du citoyen « Jong Kortrijk Spreekt » a été organisé en mai 2019. A cet effet, KIYO, Plan International Belgique, la Coalition pour les droits de l’enfant et la ville de Courtrai ont uni leurs forces. Les résultats des projets préparatoires de la ville de Courtrai et les cinq thèmes prioritaires ont été utilisés pour le cabinet des citoyens « Jong Kortrijk Spreekt ». 60 élèves de sept écoles de Courtrai différentes ont participé et ont rédigé leur propre rapport alternatif sur la politique de la jeunesse de Courtrai. Ensemble, ils sont allés à la recherche de points d’action concrets pour les cinq thèmes prioritaires, qu’ils ont présentés aux responsables politiques locaux.

Au cours de la matinée, les 60 étudiants ont participé à cinq tables thématiques et ont été guidés par un modérateur et des experts pour arriver à des points d’action pour la ville pour chaque thème, en utilisant une méthodologie spécifiquement développée à cet effet. Dans l’après-midi, deux porte-parole de chaque groupe thématique se sont entretenus avec les échevins de Courtrai. Les jeunes ont présenté un certain nombre de propositions concrètes qui ont été discutées en plénière, en présence des employés de la ville, des enseignants et de tous les autres élèves des différentes écoles. Les échevins ont répondu aux recommandations et ont indiqué ce qu’ils pensaient être réaliste ou non. Un jeune qui ose à peine parler en classe au début d’une trajectoire, puis qui, à la fin de la trajectoire, entre dans un débat avec des politiciens sur scène, c’était un exemple très fort d’empowerment dans la trajectoire « Jong Kortrijk Spreekt ».

Avec « Jong Kortrijk Spreekt », la ville de Courtrai veut s’assurer que la voix de tous les mineurs soit représentée dans le plan d’action de la ville amie des enfants et des jeunes. Ce faisant, la ville s’engage pour la pleine citoyenneté des enfants et des jeunes en augmentant la participation politique et l’impact des enfants et des jeunes. « Jong Kortrijk Spreekt » a débouché sur 25 points d’action concrets répartis parmi les cinq thèmes. De plus, les jeunes ont formulé un engagement personnel pour chacun des cinq thèmes. En juin 2019, la ville de Courtrai a examiné comment les 25 points d’action pourraient être exprimés dans le plan d’action de la ville amie des enfants et des jeunes.

Kelly Detavernier, conseillère en éducation à ville de Courtrai: « Les écoles sont fermement engagées envers les valeurs sociales qui vivent parmi les élèves et sont pleinement engagées en faveur de l’écologie et de la durabilité. En discutant directement avec les étudiants, nous avons l’opportunité en tant que conseil d’écouter également leur voix et de découvrir de nouvelles opportunités. »

 

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Tous ensemble pour réaliser les droits des enfants!

KIYO soutient les organisations qui travaillent pour ou avec les enfants et les jeunes dans la coopération au développement, le monde du voyage et le secteur de l’enseignement ou de la jeunesse pour que ceux-ci contribuent encore plus à la réalisation des droits de l’enfant à travers leurs activités.

De nombreuses organisations de coopération au développement, du monde du voyage et du secteur de l’enseignement ou de la jeunesse travaillent pour ou avec les enfants et les jeunes. Il n’est pas rare qu’ils entrent en contact direct avec ce groupe, ce qui comporte à la fois des opportunités et des risques pour leur bien-être et la réalisation de leurs droits.

KIYO aide ces organisations à voir leur fonctionnement actuel d’un nouveau point de vue et à initier une réflexion à ce sujet. Le cadre des droits de l’enfant est utilisé pour cela. Ensemble, nous travaillons pour créer une culture des droits de l’enfant au sein de leur organisation et de leurs activités. Nous considérons l’impact direct et indirect de leur effet sur le bien-être des enfants et des jeunes. KIYO agit en tant que facilitateur en offrant un soutien échelonné et intensif afin de parvenir à un ancrage permanent des droits de l’enfant dans l’organisation.

Les intérêts des enfants et des jeunes sont au cœur de cela : comment éviter de porter atteinte aux droits des enfants et des jeunes, et comment les acteurs peuvent-ils contribuer à la réalisation de leurs droits ? Par exemple, sous le prisme des droits de l’enfant, nous analysons si la culture et les activités d’une organisation contribuent à la participation effective des enfants et des jeunes et si une réflexion suffisante a été accordée à leur protection. Ensemble, nous cherchons des solutions pour surmonter certains obstacles ou défis et contribuer ainsi à la réalisation des droits des enfants.

 

Citations:

« KIYO nous a appris à toujours faire l’exercice de partir des droits de l’enfant dans toutes les décisions ou actions que nous avons prises ou mises en place avec les équipes au Sénégal. Ce que nous voulions était-il vraiment dans l’intérêt supérieur de l’enfant? Leur avons-nous demandé? Qu’en ont-ils pensé eux-mêmes? Que voulaient-ils eux-mêmes? S’il y a une chose que nous avons apprise dans ce processus, c’est: demandez-vous toujours ce que veut l’enfant et ce qu’il en ressent. » – Afractie, organisation du 4e pilier (initiative populaire de solidarité internationale)

 

« L’analyse de nos projets du point de vue des droits de l’enfant m’a fait réaliser que la participation des enfants et des jeunes représente plus que leur présence et qu’il faut écouter ce qu’ils ont à dire. Nous devons en tenir compte – toujours. C’est pourquoi nous devons continuer à sensibiliser nos partenaires locaux à l’importance des droits de l’enfant. » –  Représentant pays Solidagro – Sénégal

 

« KIYO a contribué au cadre d’inspiration sur « les droits des enfants et les stages dans le Sud » que nous avons développé avec VLOHRA chez UCOS. L’expertise de KIYO dans le travail à partir d’une approche des droits de l’enfant avec des partenaires du Sud a apporté une énorme valeur ajoutée à ce texte. Nous sommes impatients de poursuivre cette collaboration dans les années à venir pour rendre la mobilité internationale des étudiants de l’enseignement supérieur respectueuse des droits de l’enfant. » – UCOS (Centre universitaire de coopération au développement)