Comment le Centro Felix Varela met en oeuvre le plan climat de Cuba

Cuba, pays insulaire des Caraïbes, est plus qu’un autre sujet aux conséquences du réchauffement climatique. L’état cubain l’a bien compris et a mis en place une politique environnementale forte à travers un plan d’action ambitieux sur 100 ans. Le Centro Felix Varela, partenaire de Viva Salud et Cubanismo.be, participe activement au programme.

Un plan climat ambitieux

L’état cubain a amorcé un programme de lutte contre le changement climatique, connu sur le nom de « Tarea Vida »- qu’on peut traduire par « Plan pour la vie »-. Ce plan est basé sur des recherches à propos du changement climatique initiées par l’Académie de Sciences de Cuba en 1991. Les résultats et les recommandations de ce projet majeur sur la dangerosité et la vulnérabilité des côtes cubaines a mené à la création d’un plan qui repose sur des actions stratégiques, mises en place à travers 11 tâches spécifiques.

Le Centro Felix Varela participe activement au programme. Son rôle consiste à développer des moyens d’actions qui permettent d’augmenter la perception des risques environnementaux des habitants cubains et leur niveau de connaissance générale sur le changement climatique. Il travaille également à renforcer le degré de participation de la population pour la lutte contre le changement climatique et à favoriser une culture qui encourage l’économie de l’utilisation d’eau.

Pour faire face au changement climatique, l’éducation environnementale et la conscientisation publique sont primordiaux. C’est pour cela que le Centro Felix Varela développe des actions d’éducation en utilisant, notamment, la méthode du « Green Mapping ».

 

Qu’est-ce que le « Green Mapping »

C’est une méthode unique, par laquelle les habitants cartographient eux-mêmes leurs ressources environnementales locales. Et ce, au sens littéral du terme ! Armés d’un plan et de symboles en papier découpés, ils partent à la reconnaissance de leur environnement immédiat. A chaque site ayant une valeur écologique, sociale ou culturelle correspond un symbole. Les gens apprennent ainsi à mieux connaître leur milieu de vie, à détecter les problèmes et à en chercher les solutions avec les autorités locales.

Concrètement : un puits dont l’eau est polluée, une plaine de jeu qui doit être rénovée, la découverte d’un lopin de bois oublié et pourtant d’une grande richesse, un centre communautaire avec un terrain adjacent pouvant faire office de terrain de football… Leur slogan : ‘si mapea con amor, tu barrio sera mejor‘, qui en français peut être traduit par : ‘si tu fais le mapping de ton quartier avec cœur, il n’en sera que meilleur’. Le « Green Mapping » à Cuba est organisé en réseau national et coordonné par le Centro Felix Varela.

 

Des actions et résultats concrets

La formation aux problèmes liés aux changement climatique et à leur influence sur la vie est un objectif de l’ensemble du réseau. Cette formation a mené à la création de cartes de risques écologiques, qui ont permis de sensibiliser et d’informer les communautés et les autorités locales sur la vulnérabilité des territoires.

Un des risques principaux est celui de sécheresse. 71 % du territoire cubain souffre de sécheresse et 33 % de ce dernier, de sécheresse moyenne à extrème. Les réservoirs d’eau potable de la capitale La Havane ne sont en ce moment remplis qu’à 19 % de leur capacité.

Le Centro Felix Varela a favorisé la diffusion d’informations à un plus large publique au travers de supports audiovisuels, d’expositions et de conférences. De plus, des diagnostics ont pu être réalisés sur les infrastructures hydrauliques de différentes communautés. Ces diagnostics ont mené à des actions de réhabilitation concrètes. Comme par exemple, dans la municipalité de Venezuela fortement touché par la sécheresse, ils ont mis en place des réservoirs et distribué des filtres à eau pour pouvoir assurer un accès à l’eau à la population la plus vulnérable. L’autorité locale a également approuvé l’installation d’une station de traitement d’eau.

Grâce aux diagnostics, à la diffusion des connaissances et aux cartes, des actions concrètes ont pu être réalisées :

  • la formation de promoteurs de l’environnement ;
  • la promotion du recyclage et de l’utilisation rationnelle de l’eau;
  • la promotion de l’agroécologie ;
  • la mise en place d’ateliers sur la conservation de la nourriture ;
  • la non-utilisation de pesticides ;
  • la plantation de cultures résistantes aux situations environnementales défavorables ;
  • le nettoyage des plages, rivières & côtes et le reboisement, notamment des mangroves  ;
  • la réalisation d’une brochure sur les cyclones à destination des étudiants cubains.

Des mouvements de jeunes luttent pour protéger l’environnement en Palestine

La protection de l’environnement est une thématique globale qui fait se lever des millions de jeunes à travers le monde. En Palestine aussi, les mouvements de jeunes ont décidé de s’organiser et de se mobiliser aux côtés de nombreux autres acteurs et actrices de la société civile palestinienne pour lutter contre la destruction de leur environnement.

Une vallée appauvrie

En 2018, les eaux usées de la municipalité de Betunia et Ramallah se déversaient encore dans le fleuve qui traverse la vallée de Garut et approvisionne plusieurs villages. A cause de ces eaux usées, le fleuve est rapidement devenu insalubre. Les fermiers n’étaient plus capables d’utiliser l’eau pour leurs champs ou leurs bêtes tandis que les familles ne pouvaient plus se détendre le long du fleuve les vendredi d’été. L’odeur était devenue pestilentielle et il y avait une crainte de pollution des nappes phréatiques sur le long terme. Sans parler des effets néfastes sur la santé des populations qui s’y rendaient.

 

Face à ce constat, Bisan, partenaire de Viva Salud, et des mouvements de jeunes ont décidé de mettre en place la campagne « Protect Garut Valley from Waste Water » (Protégez la vallée de Garut des eaux usées) et forcer les autorités compétentes à appliquer une solution durable.

 

L’empowerment comme stratégie d’action : sensibiliser, organiser et mobiliser

Bisan a accompagné les mouvements de jeunes tout le long de la campagne mais en laissant assez d’espace pour qu’ils soient les meneurs. Ainsi, à travers une formation et un accompagnement continu, Bisan a renforcé les leaders de jeunes dans leurs capacités de leadership et mobilisation sociale.

 

Avec le soutien de Bisan, les organisations, centres et mouvements de jeunes ont mis en place un plan d’action. Capitalisant sur les connaissances et expertises acquises à travers les formations qu’ils avaient reçues, ils ont créé plusieurs outils de communication accessibles: page Facebook, flyers de sensibilisation, vidéos d’explication, articles de presse et prise de position.

 

Grâce à leur ancrage au sein des communautés et du réseau de Bisan, les mouvements de jeunes ont été à la rencontre des différents acteurs touchés par la contamination du fleuve de la vallée de Garut : fermiers, syndicats, associations communautaires, familles, journalistes, responsables politiques locaux et nationaux. Ensemble, ils ont mobilisé les communautés et mis en place diverses activités pour pousser les ministères compétents à se pencher sur ce dossier (de la santé, de gouvernance locale, de l’agriculture, de la qualité de l’environnement, de l’eau, et des deux municipalités concernées).

 

Ils ont par la suite cherché à rendre visible la campagne en faisant des vidéos, en distribuant des flyers dans les écoles et les villages, en appelant la presse et en faisant des sit-in dehors lorsque les ministères concernés tenaient une réunion sur la question. Après presque un an de campagne, ils ont obtenu une victoire : les eaux usées ont été déviées et une offre publique a été lancée pour la construction d’une station d’épuration d’eau.

 

A travers cette expérience, les partenaires et les organisations, centres et mouvements de jeunes se sont rendus compte qu’il est possible d’obtenir des changements concrets et durables pour leurs communautés. De plus, célébrer les victoires est important dans un tel contexte et il faut par la suite prendre le temps de bien documenter ces victoires pour partager les leçons apprises et les bonnes pratiques.

Villages de genre au Congo : Un village dans la ville

En 2016, les militants d’Etoile du Sud (EDS), un des partenaires congolais de Viva Salud à Lubumbashi, se sont posé de plus en plus de questions sur l’inégalité entre femmes et hommes. Au sein de leurs comités populaires de santé et dans le fonctionnement des groupes de jeunes et de femmes, ces dernières ne participaient pas aux débats politiques. Et ils ont estimé qu’il était plus que temps de faire de l’empowerment des femmes dans leur communauté. Une rétrospective de plus de trois ans d’expérience avec les villages du genre. 

Lubumbashi, d’une ville minière à une ville agricole

Lubumbashi est connue pour avoir abrité la Gécamines, la plus ancienne et la plus importante entreprise minière de la République démocratique du Congo. Jusqu’en 1990, la Gécamines assurait un tiers des revenus de la ville. Mais suite aux conflits civils à la fin des années 90 – début des années 2000, l’industrie minière s’est écroulée. La vente d’une bonne partie des concessions minières à des tiers a conduit la Gécamines au bord de la faillite. Le déclin des activités de l’entreprise minière a eu un énorme impact sur la vie économique, et surtout sur le rôle des femmes. Un taux de chômage élevé chez les mineurs, des hommes en majorité, a poussé de plus en plus de femmes vers des activités informelles d’agriculture, le deuxième plus grand atout de Lubumbashi. Dans les quartiers populaires, c’étaient de plus en plus souvent les femmes qui gagnaient l’argent du ménage. La position subalterne des femmes a eu un impact négatif sur les relations sociales entre hommes et femmes.

 

Premier village de genre en 2015

Les militants de la section d’Etoile du Sud au Katanga ont posé un regard critique sur le rôle de la femme dans la famille congolaise. Dans un premier temps, ce sont les militantes féminines qui se sont posé ces questions. Elles se demandaient par exemple pour quelle raison les femmes ont moins le droit à la parole que les hommes. Elles ont constaté que l’inégalité entre hommes et femmes était une constante dans leur environnement immédiat, aussi bien à la maison qu’au travail, et ont décidé de s’attaquer au problème. Cette mise en question collective de l’inégalité de genre dans l’anonymat de la ville a été un immense défi.

 

Les militants du Katanga ont entamé dès lors une première réflexion sur leur propre situation à la maison et au travail. Avec l’experte de genre Kat Françoise, de l’Université de Lubumbashi, ils ont cherché à identifier le lieu où l’inégalité entre les hommes et les femmes s’était manifestée pour la première fois et la façon dont ils pourraient créer un endroit sûr pour les habitants des quartiers populaires de Lubumbashi pour aborder l’inégalité des genres au sein de la communauté. Il n’a pas fallu longtemps avant qu’apparaisse le premier village de genre. Mami Meta, du premier village de genre, se souvient encore des paroles du responsable de la formation, « Commencez maintenant à créer une nation de citoyens du genre ». Cette blague les faisait rire mais elle a aussi créé une idée inspirante pour cette initiative. Tout le monde était enthousiaste à l’idée de développer des villages de genre pour défendre l’égalité des genres et l’empowerment des femmes ».

Après cette première étape de réflexion, la section locale au Katanga a lancé une campagne « Villages de genre » à grande échelle pour sensibiliser toutes les structures existantes d’Etoile du Sud, à commencer par les comités populaires de santé, les groupes de jeunes et de femmes, et jusqu’aux organisations membres qui participaient aux activités d’Etoile du Sud au sein des quartiers populaires.

 

L’engagement est essentiel

Le premier défi pour convaincre les habitants des quartiers populaires à rejoindre le combat a été de les impliquer. En septembre 2016, les militants au Katanga ont entamé, via des enquêtes sociales, une analyse des causes profondes et des manifestations de l’inégalité des genres dans les quartiers populaires. Ils ont interrogé 1175 personnes, dont 629 femmes et 546 hommes, dans cinq des sept communes de Lubumbashi.

 

Ce travail a permis d’analyser l’inégalité des genres à Lubumbashi et de mettre en lumière des exemples concrets de discrimination dans les quartiers populaires. Les constatations suivantes ont pu être faites :

                 les garçons ont souvent priorité au sein de la famille pour l’accès à la scolarité

                 on enseigne moins de compétences aux femmes au sein de la famille

                 les femmes sont chargées principalement des tâches ménagères

                 les femmes ont moins droit à la parole que les hommes

                 les femmes ont moins droit de décision au travail

                 peu de femmes ont des fonctions de responsabilité ou exercent des métiers impliquant une prise de décisions

 

Une des constatations les plus révélatrices a été que les femmes comme les hommes sont convaincues du rôle inférieur des femmes. Nombre d’entre elles se sous-estiment et croient que les hommes ont plus de droits parce qu’ils auraient plus de capacités. A la base de toutes les pratiques discriminantes, on trouve essentiellement des croyances et des préjugés culturels et religieux issus des usages traditionnels au sein des communautés. On a pu constater qu’une interprétation littérale de la bible, présentant la femme comme inféodée à l’homme, a un effet néfaste sur la conscience de soi des femmes et des hommes. Des dizaines de citations bibliques teintées de misogynie sont reprises telles quelles dans la conscience collective de la communauté. Ainsi, les femmes sont perçues comme appartenant aux hommes, le fait de partir ailleurs est socialement acceptable pour un homme mais pas pour une femme, les mères seules sont considérées comme égoïstes, et on sort encore des dizaines d’exemples pour affirmer que la soumission de la femme est une condition essentielle pour un mariage réussi.

 

En janvier 2017, Etoile du Sud a organisé une série d’ateliers pour former des membres de la communauté à devenir initiateurs de villages de genre. Le 13 juillet 2017, le moment était venu pour un atelier placé sous le signe d’un engagement officiel en vue de la création de villages de genre dans les quartiers populaires de Lubumbashi. Une fois les enquêtes réalisées, il était temps d’en partager les résultats. Le défi était de créer le plus de villages de genre possible, où tous les membres se sentent impliqués à égalité et s’entraident dans la dénonciation des préjugés et tabous et la discussion autour des croyances culturelles et religieuses. Les initiateurs ont révélé les résultats des enquêtes au cours d’une opération porte à porte et à travers des actions théâtrales ludiques.

 

Mama Wa Usafi

Pour impliquer davantage les femmes souffrant d’un sentiment d’infériorité, Etoile du Sud a intégré une campagne de partage dans le cadre d’une campagne plus large autour du droit à la santé. Via des actions collectives de balayage des rues, l’objectif était de donner un rôle actif et une tâche aux femmes au sein de leur communauté afin de booster leur confiance en soi, de donner de la visibilité aux villages de genre et de mobiliser les gens autour du droit à la santé et de l’égalité de genre.

 

Les actions de balayage des rues se sont vite révélées des stimulants pour les villages de genre parce que les forces motrices derrière ces actions étaient les « mamans » des ménages. D’où le nom de « Maman Wa Usafi » donné à cette campagne, ce qui signifie littéralement « mère de la propreté ». Avec ce slogan, Etoile du Sud voulait mettre la femme au centre de cette campagne et valoriser le rôle des mères au sein de la communauté. La campagne fait référence en premier lieu à la famille et à la force des femmes au sein de la famille, mais elle veut aussi donner aux femmes davantage voix au chapitre et mettre en évidence l’importance des femmes dans les quartiers populaires, dans les villes et les campagnes. Les femmes sont des moteurs de changement, prennent position et prennent des décisions cruciales pour et avec la communauté. Les actions de balayage des rues restent un atout important pour l’implication à un niveau local, d’abord au sein de la famille, ensuite dans les quartiers populaires, pour développer les villages de genres dans et autour de Lubumbashi.

 

D’autres initiatives encore ont été prises dans le cadre de la campagne « Mama wa Usafi ». Dans le village de Maendeleo Hewa-bora, les initiateurs du village de genre ont développé un projet pour générer des revenus pour les femmes à travers l’élevage et l’agriculture. Ainsi, ils achètent régulièrement des poussins pour les revendre quelques semaines plus tard quand on peut les consommer. Ces premiers revenus ont permis de louer un terrain à cultiver. Ce projet a aussi pour but de soutenir et de développer les actions du village de genre. Ainsi, leur souhait est d’acquérir un bâtiment et des infrastructures adaptées pour des activités comme des formations pour les femmes autour de l’alphabétisation, le leadership, la confiance en soi, la prise d’initiatives, en bref autour de tout ce qu’ils estiment nécessaire pour un vrai combat pour l’égalité des genres dans leur quartier.

 

Le changement vient d’en bas

Le résultat est visible sur le terrain : les hommes défendent les femmes qui se battent pour leurs idées et les femmes disposent de plus de liberté au sein de leur famille grâce au soutien des hommes et des garçons. La coopération et la cohésion sociale sont plus fortes parce que chacun fait partie des villages. Femmes, hommes, enfants, jeunes, tous, grands et petits, peuvent contribuer à une plus grande égalité des genres. Lors des actions de sensibilisation, les rôles sont aussi inversés, à l’exemple des écoles de genre de Kinshasa, où les filles jouent au foot pendant que les garçons les encouragent. Une manière ludique de briser certains stéréotypes. Le Ministère du Genre et de la Famille du Katanga soutient la campagne et souhaite l’étendre à des régions plus éloignées au sein de la province. Le défi est maintenant de recevoir le soutien structurel des pouvoirs supra-locaux pour les villages de genre au Congo.

Congo : comment les comités d’eau sauvent des vies à Goma

« L’eau c’est la vie », c’est avec ce slogan que les comités d’eau revendiquent un meilleur accès à l’eau à Goma. L’installation de réservoirs à eau n’était pas un but en soi, mais plutôt une étape pour renforcer la communauté afin que celle-ci fasse valoir et puisse jouir de son droit à l’eau.

La ville de Goma, dans le nord-est du Congo, est située sur l’immense lac Kivu, et pourtant, l’accès à l’eau dans les quartiers populaires est loin d’être évident. En 2017, Etoile du Sud (EDS), partenaire de Viva Salud, a installé un réservoir de 10m³ dans le quartier périphérique du Lac Vert. Un investissement qui a pas mal fait bouger les choses pour les habitants.

Début janvier 2018, le Ministre provincial de la santé dans le Nord-Kivu a pris la décision de collaborer avec les comités populaires locaux.

 

Des étapes vers le droit à l’eau potable
L’organisation d’un quartier commence en associant des personnes disposant d’une certaine influence auprès de leur communauté et qui ont l’envie de réfléchir ensemble pour améliorer les conditions de vie de celle-ci. Ensemble, ils identifient les problèmes de leur quartier. Une fois les priorités bien claires, ce groupe de base s’élargit jusqu’à former un comité populaire pour la santé, avec des hommes et des femmes motivés pour s’engager concrètement en faveur de leur quartier. Une enquête à grande échelle est ensuite menée au sein de la population. De cette façon, Etoile du Sud vise à impliquer un maximum de personnes dans le projet.

En 2017, le comité populaire du Lac Vert a décidé de mettre en premier point de l’ordre du jour un meilleur accès à l’eau. Le quartier peinait à avoir accès à l’eau parce que la Regideso, la société nationale de distribution d’eau, l’avait négligé. Depuis 2010, Regideso était censée installer des conduites d’eau, mais sept ans plus tard, rien n’avait encore été fait.

Mercycorps, une ONG américaine, voyant ce besoin en eau potable, avait installé en 2014 quelques réservoirs au Lac Vert et le quartier tout proche de Mugunga. Mais par manque de moyens, les autorités provinciales du Nord-Kivu n’étaient pas en mesure d’assurer le suivi et leur entretien.

 

La manifestation des « Bidons jaunes » met sous pression la législation nationale relative à l’eau
Rapidement, les habitants du quartier ont voulu s’impliquer dans la gestion et se sont organisés en comités de santé locaux, grâce au soutien d’Etoile du Sud. Ils sont descendus dans la rue pour revendiquer leur droit à l’eau, au cours d’une marche avec des bidons jaunes qui a été filmée dans ce documentaire réalisé par des étudiants de l’école de cinéma et de théâtre de Lubumbashi et des étudiants de l’école d’arts RITCS Bruxelles. 

Les autorités locales se sont senties soutenues par la marche des “bidons jaunes” et ont fait pression sur les autorités nationales pour une adaptation de la loi congolaise sur l’eau. Cette loi rendait la société nationale de distribution de l’eau responsable de l’approvisionnement en eau sur tout le territoire de la République démocratique du Congo. Une tâche quasi impossible, sachant que le Congo est près de 77 fois plus étendu que la Belgique et que certaines régions sont très difficiles d’accès.

La nouvelle loi, approuvée fin 2017, permet néanmoins une collaboration avec des tiers. Cela donne une chance supplémentaire aux comités de santé et de l’eau locaux, qui peuvent ainsi obtenir un financement de leurs projets par la province du Nord-Kivu.

Fin 2017, un comité d’eau durable a installé un nouveau réservoir dans le quartier du Lac Vert. Le réservoir a une capacité suffisante pour approvisionner une centaine de familles. De l’eau est pompée dans le lac Kivu, transportée jusqu’à une station d’épuration locale et ensuite au réservoir du Lac Vert. Le comité populaire en assure lui-même la gestion et l’entretien.

 

Le comité populaire inspire les autorités provinciales

Voyant que ces comités d’eau locaux garantissent une gestion autonome, les autorités provinciales se sont montrées intéressées dans une collaboration élargie. Début 2018, cette collaboration a été concrétisée à la suite d’une rencontre avec le Ministre provincial de la Santé du Nord-Kivu.

Sawy, avocat et collaborateur provincial de l’Etoile du Sud, est un ardent défenseur d’une collaboration durable avec les autorités : “EDS veut créer des leviers pour le changement grâce à la participation de la communauté. Mais la responsabilité pour les besoins de base doit être entre les mains des pouvoirs publics. C’est de cette façon qu’ils peuvent se renforcer et garantir les droits de base de la population.”

Le comité d’eau du Lac Vert veut à présent aller encore plus loin. Ils font des plans pour des réservoirs mobiles afin de fournir de l’eau aux familles qui habitent dans des zones encore plus reculées.

Activisme de santé au Congo : 3 x 3

Pourquoi Billy, Roger et Sylvie sont-ils devenus activistes de la santé chez Etoile du Sud? Qui les a inspirés et comment leur vie a-t-elle changé depuis qu’ils sont activistes? Nous avons posé trois questions à Billy (président de la dynamique des jeunes), Roger (aide-comptable) et Sylvie (présidente du Conseil d’Administration).

Qui t’a donné l’idée de devenir activiste de la santé?
Roger: « J’ai tout d’abord été actif chez Filimbi, un groupe de jeunes qui luttait pour le changement dans tout le continent africain. Malheureusement, suite à une modification de la vision de l’organisation, je ne m’y suis plus senti à ma place. Je suis un fervent lecteur et Billy de EDS m’avait expliqué que je pouvais emprunter gratuitement des livres dans leur bibliothèque. J’y ai découvert la lutte pour le droit à la santé et l’intérêt ne m’a plus jamais quitté. Lorsque j’ai participé à la conférence de l’EDS, le coordinateur m’a repéré. Nous avons parlé politique et santé. En 2014, il m’a demandé si je voulais devenir son assistant personnel, j’ai accepté. »

Billy: « Un ami m’a convaincu de participer aux réunions d’une section d’EDS à Barumbu, chez “Maman Henriette”. Lors de la deuxième réunion, avec la présidente de la section locale d’EDS, nous avons parlé du problème d’électricité dans ma rue. Et je lui ai promis sans plus attendre de mettre mes nouvelles connaissances en pratique. »

Sylvie: « En tant que collaboratrice à la rédaction du journal l’Observateur, j’écrivais des rapports sur des activités autour de la culture et du développement. C’est ainsi qu’en 2009, j’ai découvert EDS à l’occasion d’une de leurs activités publiques. Les bénévoles des comités populaires pour la santé m’ont parlé des difficultés qu’ils rencontrent sur le terrain. Les animateurs d’EDS nous ont proposé de collaborer avec les autorités et les dirigeants locaux pour résoudre nos problèmes. J’ai été fort impressionnée par leur approche et j’ai continué à suivre leurs activités. Après un certain temps, un coordinateur m’a demandé de travailler à temps partiel pour EDS en tant que collaboratrice pour la communication. »

 

A quel moment t’es-tu rendu.e compte que tu pouvais jouer un rôle dans la lutte pour le droit à la santé?
Roger: « Lorsque j’ai déménagé pour mon appartement actuel, j’ai réalisé qu’il n’y avait pas la moindre poubelle dans aucun des 14 (!) appartements. Tout le monde jetait ses immondices dans la rue, devant le portique d’entrée. J’ai commencé par sensibiliser mes voisins aux problèmes d’hygiène liés aux immondices qui traînaient partout mais ils n’entendaient pas mon message. Un jour, un enfant qui jouait devant notre entrée a commencé à manger les immondices. Il est devenu très malade. Subitement, tout le monde m’écoutait. Le propriétaire a obligé tout le monde à mettre ses immondices dans une poubelle. Nous avons organisé un système de collecte pour lequel chaque habitant payait sa part.
Je remarquais que je pouvais avoir un impact positif sur mon voisinage et depuis, j’ai continué à développer mon engagement dans ma rue et ensuite dans tout mon quartier. »

Billy: « J’ai découvert que le câble électrique qui devait apporter du courant dans ma rue était défectueux. Pas très sécurisé, donc. Mes connaissances tout juste acquises au sujet de l’empowerment m’ont fait comprendre que j’étais moi aussi responsable de mes conditions de vie. J’ai réuni quelques jeunes de ma rue et nous avons discuté de quelle façon nous pourrions résoudre ce problème. Nous avons écrit une lettre à la société nationale d’électricité, au Parlement national et au Ministère de l’Energie. Des responsables locaux ont signé la lettre, ainsi que la présidente de notre comité populaire de la santé et nous-mêmes. Une semaine plus tard, tôt le matin, nous avons tout à coup vu des travailleurs de la société d’électricité livrer un nouveau câble. De peur qu’il ne soit volé, nous les avons aidés à enterrer le câble au plus vite. »

Sylvie: « En tant que collaboratrice d’EDS, je me rendais régulièrement sur le terrain pour mieux connaître leurs réalisations et le contexte. J’étais fascinée par les nombreux bénévoles qui s’investissent de façon désintéressée pour leur communauté. Ils luttent contre l’érosion, contre la sous-alimentation chez les enfants, contre le manque d’hygiène des conditions de vie. A l’époque, je travaillais encore à temps partiel pour le journal et je parlais de plus en plus d’EDS à mes collègues. J’y ai lancé mes propres campagnes pour la santé et j’ai même reçu le surnom de “Maman Bopeto”, d’après les ramasseurs de déchets porte-à-porte. Combiner mes deux fonctions devenait trop lourd, j’ai donc fini par opter pour une fonction à temps-plein chez EDS. »

 

En quoi ta vie a-t-elle changé depuis que tu es devenu.e activiste de la santé?
Roger: « Lors de mes études en relations internationales, je voulais devenir diplomate en Ouganda. J’y avais fait un stage à l’ambassade congolaise. Maintenant, je travaille comme assistant-comptable chez EDS. Ma vie a donc pris une toute autre direction. Grâce à des formations chez EDS, je sais maintenant comment aborder des problèmes concrets dans mon quartier et à qui je dois m’adresser pour obtenir des changements concrets. Je constate que mon engagement a un résultat permanent et j’en suis fier ! »

Billy: « Après notre action pour une électricité plus sûre, nous avons fondé, moi et d’autres jeunes, un comité de rue pour s’occuper de nos problèmes. Tout le quartier est à présent au courant de cette initiative. Hommes et femmes, adultes et enfants, tous participent à nos actions de solidarité. Entretemps j’ai fait de mon engagement mon métier et je suis président du mouvement de jeunes de l’EDS. »

Sylvie: « Déjà à la rédaction à l’Observateur, je m’occupais de questions relatives au développement. Mais ce n’est qu’en découvrant Etoile du Sud que j’ai pu réellement constater l’impact positif de l’activisme pour la santé. Je ne regrette pas un instant ma décision de m’engager pour EDS. »

Soins de santé à Cuba et aux Philippines: quelles sont les différences?

Cuba et les Philippines : deux pays en voie de développement et quand même un grand contraste dans leurs systèmes de santé. Comment expliquer cela? Découvre cela en regardant cette vidéo.

Trouves-tu les 10 différences? Dans cette vidéo, nous comparons la situation dans deux pays en développement:

  • Cuba est célèbre pour ses excellents soins de santé publics gratuits pour la population.
  • Aux Philippines, l’accès aux soins de santé n’est pas si évident et il existe de grandes inégalités.

Découverte étape par étape
D’où vient cette si grande différence? Nous avançons petit à petit avec les travailleurs de la santé dans les banlieues de La Havane et Manille, les capitales respectives des pays traités.

Tout au long de la vidéo, il apparaît clairement que la santé est déterminée par différents facteurs. La politique de santé tient un rôle essentiel. Si le gouvernement échoue, les communautés sont prêtes à aider la population.

Le combat de Gabriela pour les droits des femmes aux Philippines

Cela fait plus de trente ans déjà que le mouvement de femmes Gabriela se bat pour les droits des femmes aux Philippines, en organisant et mobilisant les femmes à travers tout le pays. Dans cette vidéo, Obeth Montes, secrétaire adjointe de Gabriela, explique quel impact l’action du mouvement a eu au cours des dernières années sur les femmes de deux communautés indigènes dans le Sud-Cotabato.

Gabriela mène campagne autour de la violence à l’encontre des femmes ainsi que sur d’autres domaines qui impactent la vie des femmes et de leur communauté ; qu’il s’agisse de l’accès aux soins de santé, à un travail digne, un logement décent ou des conséquences de la militarisation.

 

Privés de soins de santé 

Les T’boli et Dulangan Manobo sont deux peuples indigènes du Sud-Cotabato, privés depuis longtemps de services sociaux. Les communautés indigènes vivent souvent dans des régions éloignées, qui ne disposent que très rarement de structures sanitaires. La plupart n’ont pas l’argent nécessaire pour se rendre chez un médecin ou un centre médical des environs. Et cela mène souvent à des situations critiques. Par manque de soins, l’état de santé s’aggrave. Dans cette vidéo, Lita Danvan raconte comment elle a perdu son enfant en raison de cette situation.

 

Des femmes en action pour leur communauté

C’est pourquoi Gabriela a élaboré un programme pour renforcer la capacité des femmes à revendiquer leurs droits. Il comprend des formations, des programmes de santé mais aussi des services comme une clinique spécialisée en gynécologie. Grâce au travail d’organisation de Gabriela, les femmes peuvent agir lorsqu’un problème se présente. Par exemple, lorsqu’une entreprise de volaille dégageant de fortes odeurs s’est installée à proximité de la communauté, les femmes sont allées parler aux dirigeants de l’entreprise et leur pétition pour la fermeture de l’usine a obtenu gain de cause.

 

Militarisation

La région subit également les effets de la militarisation. L’armée veille à ce que les grands propriétaires terriens et les entreprises étrangères puissent agir sans entraves. En 2017, au Lake Sebu, un chef de tribu et sept autres membres de celle-ci ont été assassinés en raison de la résistance de leur communauté contre l’implantation d’une plantation de café sur leurs terres ancestrales. Les autorités ne s’arrêtent devant rien mais les communautés organisées ne se laissent pas intimider.

Les communautés philippines en action contre le changement climatique

Climate Change Network for Community-Based Initiatives (CCNCI) est un consortium d’ONG actives dans différentes disciplines et secteurs. Après le cyclone Haiyan en 2013, ces organisations ont décidé de construire un réseau pour essayer de formuler des solutions face au changement climatique. Solidagro et Viva Salud collaborent avec ce réseau philippin dans leur lutte pour le droit à la santé et à l’alimentation.

Le CCNCI vise avec ce projet les groupes les plus vulnérables de la société parce que le changement climatique touche tout le monde. La méthode utilisée pour ce faire est la méthode ART, un processus d’apprentissage visuel qui montre les causes du changement climatique et en dénonce les responsables. Il aide à imaginer des solutions pour s’adapter et augmenter la résistance. 

 

Cette vidéo donne la parole à Michael et Angelica, deux jeunes de la communauté indigène Lumad qui vivent dans l’île de Mindanao, dans le Sud. Ils racontent ce que les ateliers avec le CCNCI leur ont appris et ce que cela a changé pour eux.

Gaza : Des jeunes en action pour de l’eau propre dans leur communauté

La combinaison des inondations hivernales et des pénuries chroniques d’eau potable tout au long de l’année pousse les jeunes de Gaza en action. Ils ne se laissent pas décourager et se mobilisent aux côtés de la population de leur quartier.

En hiver, il y a souvent de fortes précipitations dans la bande de Gaza ce qui conduit souvent à des inondations dans les rues de certains quartiers. A cela s’ajoute une pénurie d’eau potable en raison de la haute pollution des eaux souterraines et du manque d’infrastructures fonctionnelles pour produire de l’eau potable. Dans les deux cas, le blocus qu’Israël impose à la bande de Gaza (avec la complicité de l’Egypte) depuis 12 ans est en grande partie responsable.

 

Des jeunes de Gaza mènent une campagne dans leur quartier avec la devise « Une citerne propre pour une eau propre »

 

Après les fortes pluies de 2018, des jeunes engagés auprès du partenaire de Viva Salud Union of Health Work Committees se sont mobilisés afin de demander aux autorités de nettoyer les rues et mettre en place des solutions durables et ainsi éviter de futures inondations. Grâce à leur motivation et les dialogues qu’ils ont mené avec les autorités compétentes, les jeunes ont réussi à faire bouger les choses ! Les autorités ont drainé l’eau avec le soutien des jeunes et des habitants du quartier. Ils ont ensuite mis en place un système de récupération de l’eau de pluie afin que celle-ci soit redirigée vers les terres agricoles et puissent servir aux fermiers en période de sécheresse.

Ce n’est pas tout. Les jeunes ont mené une campagne de sensibilisation « Une citerne propre pour une eau propre » qui avait pour but de pousser les familles à bien nettoyer leurs citernes pour que l’eau qui y est stockée ne devienne pas sale et dangereuse pour la santé. Pour s’assurer du suivi de la campagne et de la qualité de l’eau dans le quartier, les jeunes ont créé une page Facebook avec les habitants des communautés. Cette page est très active et leur permet d’échanger sur les problèmes rencontrés dans le quartier et de trouver des solutions tous ensemble.

Lutter contre la division imposée par l’occupation

Le peuple palestinien vit sous occupation israélienne depuis plusieurs décennies. Les politiques d’apartheid mises en place par Israël ont profondément marqué le mouvement social palestinien et ont entraîné énormément de division politique, sociale, géographique et religieuse en son sein. Or, plus que jamais, le peuple palestinien a besoin d’unité pour lutter pour le respect de son droit à l’auto-détermination. 

L’accès aux soins de santé, partout et pour toutes

En 2019, le réseau de jeunes pour le droit à la santé a décidé de mettre en place une mobilisation de tous ses membres lors de la journée internationale de la jeunesse. En groupes, ils se sont rendus à 3 points de passage pour demander le respect de l’accès aux soins de santé pour tou.te.s les Palestinien.nes. Ceux et celles de la bande de Gaza qui voient leurs permis de sortie pour se soigner diminuer drastiquement depuis plusieurs années. Ceux et celles de Cisjordanie qui font face à des nombreux obstacles sur leur route pour atteindre un centre de santé ou un hôpital. Ceux et celles de Jérusalem-Est dont l’accès aux soins est conditionné par le permis de résidence et le suivi des lois israéliennes.

 

Au-delà d’une simple activité ayant lieu le même jour, à la même heure avec un message unifié, les organisations, centres et mouvements de jeunes ont démontré leur capacité de dépasser la division géographique et de lutter ensemble depuis Gaza, Jérusalem-Est et la Cisjordanie pour le droit à la santé. Ils ont ainsi pu échanger sur leurs réalités et échanger des bonnes pratiques de mobilisation sociale pour arriver à clamer un message unifié.

Cette activité rentre dans un plan plus large de plaidoyer des partenaires concernant le renforcement d’un système de santé public fort en Palestine.

 

Un camp d’été pour mieux se rencontrer

En Palestine, l’été est synonyme de rencontres chez les mouvements de jeunes.  Aux côtés de Bisan et Health Work Committees (HWC), les partenaires palestiniens de Viva Salud, ils organisent chaque année un camp réunissant une centaine de jeunes.

 

« Ce camps d’été était génial! J’ai rencontré beaucoup de jeunes de pleins d’horizons différents. Au-delà des formations et de ce que j’ai appris, il y a aussi eu des moments de rassemblement, de rire, de musique et d’émotions » – Leïla, membre d’un mouvement de jeunes de l’université de Birzeit.

 

Au programme : des rencontres, des formations sur le leadership, une meilleure connaissance de leurs droits socio-économiques et des déterminants sociaux de la santé et enfin, une opportunité de réfléchir à comment mieux s’organiser. Il y a aussi eu des moments de détente autour de musiques arabes, de cours de Dabkeh (danse nationale palestinienne) et de repas collectifs.

 

Ainsi, grâce à ce camps d’été, les leaders de mouvements de jeunes palestiniens ont une meilleure connaissance de leurs droits et de comment les défendre. Faire rencontrer des leaders de plusieurs régions de la Palestine a également pour but de créer du lien et poser les bases d’une collaboration nationale plus forte dans le futur. En effet, beaucoup d’entre eux ne se rencontreraient jamais. Israël empêche les habitantes de Cisjordanie de se rendre à Jérusalem, hormis quelques exceptions. Leurs contextes sont complètement différents et les types d’oppression auxquels ils font face également. Ce camp d’été est une occasion pour ces leaders de jeunes d’apprendre à se connaître, à comprendre les environnements de chacun.e.s et renforcer leur sentiment d’identité palestinienne.

 

Nous sommes convaincus qu’un mouvement social palestinien fort, uni et incluant toutes les couches sociales, les genres et les différentes générations, est un mouvement qui peut faire basculer les relations de pouvoir du côté de la justice sociale et en faveur des segments les plus vulnérables de la société palestinienne.