Des enfants malentendants au Maroc qui s’expriment sur leurs droits

Une approche interactive qui permet en même temps l’empowerment des enfants malentendants et la sensibilisation de leur pairs entendants.

Les enfants victimes de handicaps sont davantage vulnérables que les autre aux risques de non-respect de leurs droits. Parmi eux, les enfants malentendants au Maroc, ne bénéficient pas des mêmes « chances » pour se développer que les autres enfants. Cette discrimination constitue une atteinte manifeste aux droits de l’enfant, portant notamment préjudice à leur développement socioéconomique.

 

Les enfants sourds et muets éprouvent des difficultés de perception de soi notamment en raison de leurs grandes difficultés à communiquer, à faire valoir leurs qualités, à se faire accepter, à assumer leur différence et à occuper un rôle actif dans la société. Ils restent très dépendants de leurs proches. Ils sont également victimes de préjugés sociaux. La surdité est un handicap invisible sur lequel très peu d’informations sont disponibles. En outre, il existe encore très peu de services adaptés aux enfants malentendants.

 

L’association ATTAWASOL pour les enfants malentendants, partenaire de KIYO, organise des séances de sensibilisation d’autres enfants entendants au sein de leurs écoles par des enfants malentendants. Des outils interactifs sont utilisés pour favoriser l’échange entre les enfants. L’objectif est de sensibiliser les élèves entendants à la surdité (partielle et totale) pour d’une part lutter contre les stéréotypes et la discrimination et, d’autre part leur faire intégrer implicitement la notion de la cohésion sociale et le respect de la dignité humaine de tous les individus quel que soit leur statut, leur état ou leur niveau scolaire.

 

La notion de handicap et de différence sont discutés à travers un dessin animé sur un enfant sourd qui se trouve dans une situation reconnaissable et les enfants en discutent ensemble. Après, ils échangent sur leurs aspirations et souhaits pour le futur et découvrent qu’ils ont parfois les mêmes rêves, qu’ils veulent exercer la même profession. Ensuite, un enfant sourd et un enfant entendant essaie de dialoguer pour comprendre qu’il est important de connaître la langue des signes pour pouvoir vraiment communiquer. Ensuite, ils sont initiés à la langue des signes pour permettre un petit échange. Les enfants malentendants animent en partie la séance. Ils sont amenés à s’exprimer et à témoigner auprès des enfants n’ayant pas ce handicap, ce qui leur permet de renforcer leur confiance en leurs capacités. 

Ces échanges rapprochent les enfants les uns des autres dissipant les différences et les a priori et renforcent leur confiance et leur ouverture d’esprit tout en développant une prise de conscience sur le notions d’égalité créant un terreau favorable au développement basé sur les droits.

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