Les partenaires de Solidagro au Mali veulent promouvoir la parité homme femme par tous les moyens et à tous les niveaux de façon inclusive. Fatouma témoigne des conséquences de ces actions sur la vie de sa famille et de sa communauté.
Je m’appelle Fatouma et j’habite dans un petit village du Mali. Je suis âgée de 42 ans, mariée et mère de 7 enfants. Je vis dans une famille polygame. Je suis membre de l’organisation communautaire de base (OCB) Molibémo.
Grâce aux actions entreprises par les partenaires de Solidagro, j’ai compris la nécessité d’appartenir à une organisation pour s’épanouir, la nécessité d’établir un dialogue permanent entre l’homme et la femme pour assurer le bien-être du ménage. Aussi, j’ai pu me rendre compte de l’existence d’une politique agricole au Mali, son fonctionnement et ses champs d’applications.
Depuis le démarrage de ce projet, un changement considérable s’est fait sentir dans ma vie de façon spécifique et dans la vie de ma communauté en général. Grâce à l’allègement de mes tâches domestiques, je peux participer plus activement aux débats sur les problèmes et projets de société qui nous concernent.
Les partenaires de Solidagro au Mali mettent l’accent sur l’amélioration de la condition des femmes par des actions positives visant à promouvoir la parité homme et femme à tous les niveaux et de façon inclusive. Une attention particulière est accordée à la participation des femmes aux activités (adaptation des heures) et aux débats (distribution de la parole) mais aussi au fait que les femmes aient un accès égal aux appuis prévus, ainsi qu’aux retombées du projet mené par les partenaires de Solidagro. Aussi, les formations données aux femmes sur le genre, le leadership féminin, le plaidoyer et les différentes séances de sensibilisation des propriétaires terriens ont permis aux femmes, non seulement d’accéder aux terres, mais également de renforcer leur confiance en soi, leur représentativité dans les comités de gestions et les instances de prises de décision mais aussi d’augmenter leurs capacités de négociation avec les hommes.
La question de l’accès des femmes à la terre a été dénoncée par les deux partenaires maliens dans leur zone d’intervention auprès des propriétaires terriens. Le plaidoyer a permis d’obtenir des prêts de terre aux femmes pour les cultures pluviales et pour ce qui concerne les sites maraichers, la commune elle-même s’est engagée à céder des terres aux femmes.