Monitoring des violations des droits des enfants en RD Congo

« KIYO et ses partenaires forment les enfants et jeunes parlementaires afin qu’ils puissent contribuer à la dénonciation des abus et autres violations des droits faits aux enfants vivants dans leurs communautés ». 

A travers un système de monitoring des violations des droits de l’enfant, KIYO et son partenaire local OCET permettent aux enfants et aux jeunes d’être rétablis dans leurs droits et de pouvoir en jouir pleinement.

OCET forme des structures de jeunes parlementaires sur les techniques de monitoring pour leurs donner des connaissances suffisantes sur différentes formes des violations des droits de l’enfant, les former sur les techniques de collecte des données sur terrain, et leur analyse.

 

A l’issue de cette formation, un outil de collecte de données (fiche de monitoring) est produit contenant des renseignements importants sur l’identité et la situation familiale de la victime, les divers abus subis par l’enfant, l’identité de l’auteur de l’abus ainsi que les actions entreprises.

 

Voici le témoignage du représentant des jeunes parlementaires par rapport à ce monitoring:

« En tant que Jeunes Parlementaires ayant suivi la formation, nous sommes déployés sur le terrain tous les 6 mois pour effectuer des visites auprès des membres de la communauté. Nous collectons les données qui nous semblent importantes et les remettons ensuite à un expert qui fait une première revue pour s’assurer que nous collectons les renseignements nécessaires. Après l’analyse des données, une séance de validation est organisée par OCET avec les jeunes impliqués dans les enquêtes et enfin, le rapport sur le monitoring est produit et partagé aux acteurs concernés. Pour nous les jeunes, ces rapports de monitoring sont utilisés comme base des actions de plaidoyer à mener en coordination avec d’autres acteurs ou organisations de protection de l’enfant.

Grace aux formations reçues, nous avons produit une enquête qui révèle plusieurs abus de droits. A titre illustratif, sur les cas monitorés, les violations des droits de l’enfant les plus couramment identifiées   sont les suivantes : le rejet ou abandon d’enfants, les cas de viol, d’exploitations économiques, des violences physiques, des accusations de sorcellerie, les exploitations sexuelles et les mariages précoces. Ces visites nous ont permis de remarquer dernièrement une nette augmentation des cas d’abus de nature sexuelle par rapport aux périodes précédentes. Ceci pourrait être lié à la situation sanitaire du Covid-19 à cause de laquelle de nombreuses familles contraintes de rester chez elles, n’ont plus accès au moyens de subsistance auxquels elles avaient accès auparavant, et doivent se résoudre à « vendre » des faveurs sexuelles pour survivre.

Nous pouvons dire que grâce à OCET et KIYO, nous avons acquis non seulement des connaissances concernant l’identification d’abus sexuels et violations des droits humains mais surtout les compétences techniques pour pouvoir mener des enquêtes dans le domaine de la protection de l’enfance. »

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