L’accès à la terre pour les femmes au Burkina Faso reste une difficulté majeure quand on parle de droit à l’alimentation. Grâce à l’analyse menée par les partenaires de Solidagro et les organisations communautaires de base, les fondements de cette difficulté ont été déjoués un à un.
Au Burkina Faso, les partenaires de Solidagro ont une très bonne connaissance du contexte dans lequel ils travaillent, ce qui leur permet de proposer des solutions pertinentes aux problèmes auxquels les groupes-cibles sont confrontés.
Par exemple, lorsqu’il s’est avéré qu’il y avait des blocages qui empêchaient des groupements de femmes de se lancer dans la production de légumes en période hivernale, les partenaires ont analysé la situation avec les membres de ces organisations communautaires de base (OCB). Ils ont trouvé que les droits des femmes étaient constamment remis en cause pour avoir accès à ces terres et que les espaces aménagés leur étaient retirés à chaque fin de projet/programme. Face à cela, les titulaires d’obligations restaient passifs. Cela pourrait être dû au caractère social et coutumier qui reste très sensible au Burkina Faso quand on parle des droits des femmes. A côté de cela, la législation foncière est une matière difficile à appliquer. Une première étape est l’identification des porteurs de devoirs pouvant faciliter la sécurisation foncière, il s’agit des propriétaires fonciers et des collectivités territoriales.
Une bonne analyse des parties prenantes et la sensibilisation des femmes par rapport à leur droit à la terre ont pu mener à une négociation efficace, ce qui a permis de sécuriser des parcelles qui appartiennent désormais aux groupements de femmes. Il apparait de ce processus que la sécurisation des terres et une action plus facile à revendiquer pour une OCB qu’un individu.