Le combat de Gabriela pour les droits des femmes aux Philippines

Cela fait plus de trente ans déjà que le mouvement de femmes Gabriela se bat pour les droits des femmes aux Philippines, en organisant et mobilisant les femmes à travers tout le pays. Dans cette vidéo, Obeth Montes, secrétaire adjointe de Gabriela, explique quel impact l’action du mouvement a eu au cours des dernières années sur les femmes de deux communautés indigènes dans le Sud-Cotabato.

Gabriela mène campagne autour de la violence à l’encontre des femmes ainsi que sur d’autres domaines qui impactent la vie des femmes et de leur communauté ; qu’il s’agisse de l’accès aux soins de santé, à un travail digne, un logement décent ou des conséquences de la militarisation.

 

Privés de soins de santé 

Les T’boli et Dulangan Manobo sont deux peuples indigènes du Sud-Cotabato, privés depuis longtemps de services sociaux. Les communautés indigènes vivent souvent dans des régions éloignées, qui ne disposent que très rarement de structures sanitaires. La plupart n’ont pas l’argent nécessaire pour se rendre chez un médecin ou un centre médical des environs. Et cela mène souvent à des situations critiques. Par manque de soins, l’état de santé s’aggrave. Dans cette vidéo, Lita Danvan raconte comment elle a perdu son enfant en raison de cette situation.

 

Des femmes en action pour leur communauté

C’est pourquoi Gabriela a élaboré un programme pour renforcer la capacité des femmes à revendiquer leurs droits. Il comprend des formations, des programmes de santé mais aussi des services comme une clinique spécialisée en gynécologie. Grâce au travail d’organisation de Gabriela, les femmes peuvent agir lorsqu’un problème se présente. Par exemple, lorsqu’une entreprise de volaille dégageant de fortes odeurs s’est installée à proximité de la communauté, les femmes sont allées parler aux dirigeants de l’entreprise et leur pétition pour la fermeture de l’usine a obtenu gain de cause.

 

Militarisation

La région subit également les effets de la militarisation. L’armée veille à ce que les grands propriétaires terriens et les entreprises étrangères puissent agir sans entraves. En 2017, au Lake Sebu, un chef de tribu et sept autres membres de celle-ci ont été assassinés en raison de la résistance de leur communauté contre l’implantation d’une plantation de café sur leurs terres ancestrales. Les autorités ne s’arrêtent devant rien mais les communautés organisées ne se laissent pas intimider.

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