Sécurité alimentaire et enseignement aux Philippines

MISFI, Mindanao Interfaith Services Foundation, est un partenaire de Solidagro. Il défend l’enseignement, la sécurité alimentaire, le droit à la terre, l’agroécologie, l’agriculture durable, la protection du climat… et travaille surtout dans des régions avec une forte population Lumad.*

Découvrez quelques magnifiques images et apprenez-en davantage sur eux dans cette vidéo!

*Lumad = terme générique désignant les peuples indigènes dans l’île de Mindanao aux Philippines

Enseignement sur le respect de l’humain et de la planète

ALCADEV, Alternative Learning Center for Agricultural and Livelihood Development, est un partenaire de Solidagro aux Philippines. Cette école pour les jeunes Lumad (populations indigènes de l’île de Mindanao) travaille jour après jour à un meilleur avenir pour les jeunes et leurs communautés. Un avenir où leurs droits seront respectés et leurs terres agricoles protégées. Un avenir avec l’agroécologie comme fil conducteur. Ils veulent promouvoir un développement basé sur l’être humain dans l’environnement autour de l’école, où se trouvent les communautés Lumad. ALCADEV enseigne aux élèves des techniques agricoles qu’ils peuvent appliquer dans leur communauté. Le projet fait également partie d’une campagne scolaire contre la grande quantité de junk food disponible dans les magasins. Voyez dans cette vidéo ce qu’ils font et ce qu’ils défendent !

Le réseau Agroecology X aux Philippines, pour l’avenir des systèmes alimentaires

Agroecology X (AEX) est un réseau d’organisations, d’associations, d’agricult.rice.eurs durables, d’avocat.e.s, d’entrepreneu.se.r.s socia.les.ux, de consommat.rice.eur.s et de plusieurs autres qui croient en l’agroécologie et la mettent en pratique. Le réseau souligne la nécessité de discuter de la situation actuelle et de l’avenir des systèmes alimentaires dans le pays. Ceci parce que la faim augmente au niveau national, suite à des confinements prolongés. C’est une plateforme pour des échanges de connaissances, d’expériences, de victoires et de solidarité.

Cela a débuté en décembre 2019, lorsque Solidagro a organisé une bourse de l’agroécologie avec ses partenaires aux Philippines. Agroecology X en est issu. L’AEX organise un sommet qui se déroulera parallèlement au Sommet des Nations Unies sur le Système alimentaire en 2021, afin de stimuler la prise de conscience publique et de soutenir l’agroécologie et la souveraineté alimentaire.

Le Sommet fera prendre conscience au monde entier du fait que nous devons tou.te.s collaborer afin de modifier la façon dont la nourriture est produite, consommée et perçue à travers le monde. C’est un sommet pour chacun.e, partout – un sommet pour les êtres humains. C’est aussi un sommet qui devra trouver des solutions, où l’on attend de chacun.e d’agir pour modifier le système alimentaire mondial.

Dirigé par 5 cadres d’action, le Sommet réunira les principa.les.ux act.rice.eur.s du monde de la science, de l’économie, de la politique, des soins de santé et des universités, ainsi que des paysan.ne.s, des peuples indigènes, des organisations de jeunes, des groupes de consommat.rice.eur.s, des activistes de l’environnement et d’autres groupes importants. Avant, pendant et après le Sommet, ces participant.e.s se réuniront pour apporter et discuter des changements sensibles et positifs du système alimentaire mondial.

(source : https://www.un.org/en/food-systems-summit/about).

 

L’AEX est critique face au Sommet des Nations Unies sur le Système alimentaire parce que celui-ci est dirigé par des personnalités juridiques. Et ceci après que l’ONU ait écarté des organisations de la société civile au profit d’organisations ayant une personnalité juridique, comme par exemple le Forum Economique Mondial, une organisation internationale composé de grandes entreprises. L’AEX a deux sujets de préoccupation : la désignation du Forum Economique Mondial, représentant de géants économiques, en tant que partenaire stratégique de l’ONU pour l’organisation de ce sommet, et la désignation du docteur Agnès Kalibata, présidente de l’Alliance pour une Révolution verte en Afrique. Il s’agit d’un groupe sponsorisé par la Fondation Gates. Les organisations sociales craignent qu’avec ces deux instances aux commandes, le sommet ne soit qu’un instrument pour continuer à protéger les intérêts des grandes entreprises. Ce qui se ferait au détriment de nos paysan.ne.s, des peuples indigènes et de la planète. Ce serait une catastrophe pour la souveraineté alimentaire et la biodiversité.

Les défenseur.e.s de l’alimentation chez AEX ont organisé une bourse de l’alimentation sous le nom de Salu-Salo. Le nom provient de l’usage philippin de se réunir pour manger et de célébrer ainsi les systèmes alimentaires efficaces, adaptés et locaux.

Comment le réseau de justice pour mineurs influence la vie de Benric

Aux Philippines, KIYO permet au Juvenile Justice Network (JJN) de mobiliser des services juridiques et de mettre en place un programme de formation sur les compétences de vie pour les jeunes victimes de violations des droits humains et / ou économiquement défavorisés. Le Bureau juridique des enfants, partenaire local de KIYO, partage avec nous l’histoire de Benric, considéré comme enfant en conflit avec la loi.

CYC, aux Philippines, par et pour les jeunes !

Cette vidéo présente le travail du partenaire Cordillera Youth Center (CYC) de KIYO. C’est une organisation entièrement dirigée par des jeunes qui s’est engagée à aider à organiser et à mobiliser les jeunes et les étudiants pour faire avancer les intérêts et le bien-être des peuples autochtones de la région de la Cordillère dans le nord de Luzon aux Philippines. CYC contribue à accroître la participation des enfants et des jeunes aux débats sociaux en leur permettant d’exprimer leurs points de vue et leurs droits et revendications collectifs en menant des initiatives provinciales et des activités publiques.

Le combat de Gabriela pour les droits des femmes aux Philippines

Cela fait plus de trente ans déjà que le mouvement de femmes Gabriela se bat pour les droits des femmes aux Philippines, en organisant et mobilisant les femmes à travers tout le pays. Dans cette vidéo, Obeth Montes, secrétaire adjointe de Gabriela, explique quel impact l’action du mouvement a eu au cours des dernières années sur les femmes de deux communautés indigènes dans le Sud-Cotabato.

Gabriela mène campagne autour de la violence à l’encontre des femmes ainsi que sur d’autres domaines qui impactent la vie des femmes et de leur communauté ; qu’il s’agisse de l’accès aux soins de santé, à un travail digne, un logement décent ou des conséquences de la militarisation.

 

Privés de soins de santé 

Les T’boli et Dulangan Manobo sont deux peuples indigènes du Sud-Cotabato, privés depuis longtemps de services sociaux. Les communautés indigènes vivent souvent dans des régions éloignées, qui ne disposent que très rarement de structures sanitaires. La plupart n’ont pas l’argent nécessaire pour se rendre chez un médecin ou un centre médical des environs. Et cela mène souvent à des situations critiques. Par manque de soins, l’état de santé s’aggrave. Dans cette vidéo, Lita Danvan raconte comment elle a perdu son enfant en raison de cette situation.

 

Des femmes en action pour leur communauté

C’est pourquoi Gabriela a élaboré un programme pour renforcer la capacité des femmes à revendiquer leurs droits. Il comprend des formations, des programmes de santé mais aussi des services comme une clinique spécialisée en gynécologie. Grâce au travail d’organisation de Gabriela, les femmes peuvent agir lorsqu’un problème se présente. Par exemple, lorsqu’une entreprise de volaille dégageant de fortes odeurs s’est installée à proximité de la communauté, les femmes sont allées parler aux dirigeants de l’entreprise et leur pétition pour la fermeture de l’usine a obtenu gain de cause.

 

Militarisation

La région subit également les effets de la militarisation. L’armée veille à ce que les grands propriétaires terriens et les entreprises étrangères puissent agir sans entraves. En 2017, au Lake Sebu, un chef de tribu et sept autres membres de celle-ci ont été assassinés en raison de la résistance de leur communauté contre l’implantation d’une plantation de café sur leurs terres ancestrales. Les autorités ne s’arrêtent devant rien mais les communautés organisées ne se laissent pas intimider.

Les communautés philippines en action contre le changement climatique

Climate Change Network for Community-Based Initiatives (CCNCI) est un consortium d’ONG actives dans différentes disciplines et secteurs. Après le cyclone Haiyan en 2013, ces organisations ont décidé de construire un réseau pour essayer de formuler des solutions face au changement climatique. Solidagro et Viva Salud collaborent avec ce réseau philippin dans leur lutte pour le droit à la santé et à l’alimentation.

Le CCNCI vise avec ce projet les groupes les plus vulnérables de la société parce que le changement climatique touche tout le monde. La méthode utilisée pour ce faire est la méthode ART, un processus d’apprentissage visuel qui montre les causes du changement climatique et en dénonce les responsables. Il aide à imaginer des solutions pour s’adapter et augmenter la résistance. 

 

Cette vidéo donne la parole à Michael et Angelica, deux jeunes de la communauté indigène Lumad qui vivent dans l’île de Mindanao, dans le Sud. Ils racontent ce que les ateliers avec le CCNCI leur ont appris et ce que cela a changé pour eux.

Soins de santé à Cuba et aux Philippines: quelles sont les différences?

Cuba et les Philippines : deux pays en voie de développement et quand même un grand contraste dans leurs systèmes de santé. Comment expliquer cela? Découvre cela en regardant cette vidéo.

Trouves-tu les 10 différences? Dans cette vidéo, nous comparons la situation dans deux pays en développement:

  • Cuba est célèbre pour ses excellents soins de santé publics gratuits pour la population.
  • Aux Philippines, l’accès aux soins de santé n’est pas si évident et il existe de grandes inégalités.

Découverte étape par étape
D’où vient cette si grande différence? Nous avançons petit à petit avec les travailleurs de la santé dans les banlieues de La Havane et Manille, les capitales respectives des pays traités.

Tout au long de la vidéo, il apparaît clairement que la santé est déterminée par différents facteurs. La politique de santé tient un rôle essentiel. Si le gouvernement échoue, les communautés sont prêtes à aider la population.

Gaza : Des jeunes en action pour de l’eau propre dans leur communauté

La combinaison des inondations hivernales et des pénuries chroniques d’eau potable tout au long de l’année pousse les jeunes de Gaza en action. Ils ne se laissent pas décourager et se mobilisent aux côtés de la population de leur quartier.

En hiver, il y a souvent de fortes précipitations dans la bande de Gaza ce qui conduit souvent à des inondations dans les rues de certains quartiers. A cela s’ajoute une pénurie d’eau potable en raison de la haute pollution des eaux souterraines et du manque d’infrastructures fonctionnelles pour produire de l’eau potable. Dans les deux cas, le blocus qu’Israël impose à la bande de Gaza (avec la complicité de l’Egypte) depuis 12 ans est en grande partie responsable.

 

Des jeunes de Gaza mènent une campagne dans leur quartier avec la devise « Une citerne propre pour une eau propre »

 

Après les fortes pluies de 2018, des jeunes engagés auprès du partenaire de Viva Salud Union of Health Work Committees se sont mobilisés afin de demander aux autorités de nettoyer les rues et mettre en place des solutions durables et ainsi éviter de futures inondations. Grâce à leur motivation et les dialogues qu’ils ont mené avec les autorités compétentes, les jeunes ont réussi à faire bouger les choses ! Les autorités ont drainé l’eau avec le soutien des jeunes et des habitants du quartier. Ils ont ensuite mis en place un système de récupération de l’eau de pluie afin que celle-ci soit redirigée vers les terres agricoles et puissent servir aux fermiers en période de sécheresse.

Ce n’est pas tout. Les jeunes ont mené une campagne de sensibilisation « Une citerne propre pour une eau propre » qui avait pour but de pousser les familles à bien nettoyer leurs citernes pour que l’eau qui y est stockée ne devienne pas sale et dangereuse pour la santé. Pour s’assurer du suivi de la campagne et de la qualité de l’eau dans le quartier, les jeunes ont créé une page Facebook avec les habitants des communautés. Cette page est très active et leur permet d’échanger sur les problèmes rencontrés dans le quartier et de trouver des solutions tous ensemble.

Lutter contre la division imposée par l’occupation

Le peuple palestinien vit sous occupation israélienne depuis plusieurs décennies. Les politiques d’apartheid mises en place par Israël ont profondément marqué le mouvement social palestinien et ont entraîné énormément de division politique, sociale, géographique et religieuse en son sein. Or, plus que jamais, le peuple palestinien a besoin d’unité pour lutter pour le respect de son droit à l’auto-détermination. 

L’accès aux soins de santé, partout et pour toutes

En 2019, le réseau de jeunes pour le droit à la santé a décidé de mettre en place une mobilisation de tous ses membres lors de la journée internationale de la jeunesse. En groupes, ils se sont rendus à 3 points de passage pour demander le respect de l’accès aux soins de santé pour tou.te.s les Palestinien.nes. Ceux et celles de la bande de Gaza qui voient leurs permis de sortie pour se soigner diminuer drastiquement depuis plusieurs années. Ceux et celles de Cisjordanie qui font face à des nombreux obstacles sur leur route pour atteindre un centre de santé ou un hôpital. Ceux et celles de Jérusalem-Est dont l’accès aux soins est conditionné par le permis de résidence et le suivi des lois israéliennes.

 

Au-delà d’une simple activité ayant lieu le même jour, à la même heure avec un message unifié, les organisations, centres et mouvements de jeunes ont démontré leur capacité de dépasser la division géographique et de lutter ensemble depuis Gaza, Jérusalem-Est et la Cisjordanie pour le droit à la santé. Ils ont ainsi pu échanger sur leurs réalités et échanger des bonnes pratiques de mobilisation sociale pour arriver à clamer un message unifié.

Cette activité rentre dans un plan plus large de plaidoyer des partenaires concernant le renforcement d’un système de santé public fort en Palestine.

 

Un camp d’été pour mieux se rencontrer

En Palestine, l’été est synonyme de rencontres chez les mouvements de jeunes.  Aux côtés de Bisan et Health Work Committees (HWC), les partenaires palestiniens de Viva Salud, ils organisent chaque année un camp réunissant une centaine de jeunes.

 

« Ce camps d’été était génial! J’ai rencontré beaucoup de jeunes de pleins d’horizons différents. Au-delà des formations et de ce que j’ai appris, il y a aussi eu des moments de rassemblement, de rire, de musique et d’émotions » – Leïla, membre d’un mouvement de jeunes de l’université de Birzeit.

 

Au programme : des rencontres, des formations sur le leadership, une meilleure connaissance de leurs droits socio-économiques et des déterminants sociaux de la santé et enfin, une opportunité de réfléchir à comment mieux s’organiser. Il y a aussi eu des moments de détente autour de musiques arabes, de cours de Dabkeh (danse nationale palestinienne) et de repas collectifs.

 

Ainsi, grâce à ce camps d’été, les leaders de mouvements de jeunes palestiniens ont une meilleure connaissance de leurs droits et de comment les défendre. Faire rencontrer des leaders de plusieurs régions de la Palestine a également pour but de créer du lien et poser les bases d’une collaboration nationale plus forte dans le futur. En effet, beaucoup d’entre eux ne se rencontreraient jamais. Israël empêche les habitantes de Cisjordanie de se rendre à Jérusalem, hormis quelques exceptions. Leurs contextes sont complètement différents et les types d’oppression auxquels ils font face également. Ce camp d’été est une occasion pour ces leaders de jeunes d’apprendre à se connaître, à comprendre les environnements de chacun.e.s et renforcer leur sentiment d’identité palestinienne.

 

Nous sommes convaincus qu’un mouvement social palestinien fort, uni et incluant toutes les couches sociales, les genres et les différentes générations, est un mouvement qui peut faire basculer les relations de pouvoir du côté de la justice sociale et en faveur des segments les plus vulnérables de la société palestinienne.